La controverse sur l’aluminium vaccinal.

Un exemple de la mise sous influence par l’industrie pharmaceutique du domaine public

Didier Lambert, co-président de E3M.

L’affaire du Mediator est encore dans tous les esprits. L’Inspection générale interministérielle du secteur social (IGAS), dans son rapport de janvier 2011 (1) , annonçait les prochains scandales en ces termes : « Dans cette affaire comme dans d’autres passées et malheureusement à venir, ce n’est pas l’excès de principe de précaution qui est en cause mais le manque de principe de précaution ».
C’est exactement ce à quoi nous sommes confrontés dans le domaine de la sécurité d’utilisation des vaccins. Aucune critique ne doit venir perturber le bon déroulement de la politique vaccinale, le dogme de l’infaillibilité est très présent.
Or, un vaccin est un médicament. Et tout médicament a son lot d’effets indésirables, dont certains peuvent être parfois graves. Comme le dit Prescrire dans sa revue de mars 2019 : « Toutes les informations critiques sur les vaccins ne sont pas des fake news ou des stupidités. Le débat aurait beaucoup à gagner si les pouvoirs publics et les soignants les plus favorables à la vaccination n’en exagéraient pas les bénéfices et n’en minimisaient pas les risques. »
Alors, acceptons d’ouvrir les yeux à la fois sur les questionnements liés à la présence d’un produit dangereux dans de nombreux vaccins (l’aluminium) et sur les mécanismes qui ont bloqué toute remise en cause de cet adjuvant et son remplacement par un produit plus sûr.

Préalable
La vaccination est l’un des moyens utilisés pour maintenir la population en bonne santé, il n’est pas question ici de remettre en cause cette réalité. Ce mode de prévention est très particulier, car on injecte à des personnes en bonne santé un produit agissant sur le système immunitaire pour un potentiel bénéfice futur, celui-ci étant à considérer à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif. Il est donc impératif de s’assurer que ce produit ne menace pas le fonctionnement de l’organisme qui le reçoit. Ou à tout le moins, que l’avantage procuré par l’injection soit supérieur aux inconvénients qu’elle pourrait générer. C’est la fameuse « balance bénéfice-risque », au cœur de l’utilisation de tout produit de santé.
Pour qu’une politique vaccinale reçoive l’adhésion d’une population, le contenu des deux plateaux de la balance doit être parfaitement identifié, selon un processus qui donne toutes les garanties de transparence.

Années 1970, les premiers signaux apparaissent
Les alertes sur l’adjuvant aluminium sont apparues dans les années 1970. Le Pr. Vassilev écrit ainsi (2) : « L’application régulière de vaccins contenant des composés d’aluminium sur l’ensemble de la population pourrait être l’un des facteurs conduisant à l’augmentation observée des maladies allergiques. » Ces alertes ont amené l’Institut Pasteur à retirer l’aluminium de tous ses produits (vaccins et allergènes) et à le remplacer par le phosphate de calcium, composant naturel de l’organisme (3). De 1974 à 1986, tous les vaccins de l’Institut Pasteur, vendus dans le monde entier, étaient adjuvantés avec du phosphate de calcium. L’Institut Pasteur avait alors agi comme une organisation responsable et soucieuse du bien public.
Mais…
Confronté à des difficultés financières, et l’État ayant décidé de ne pas intervenir, l’Institut Pasteur a vendu sa branche « production de vaccins » à son concurrent français l’Institut Mérieux (1985).
Celui-ci a alors abandonné l’utilisation du phosphate de calcium. Marc Girard, directeur de Pasteur Mérieux (nom de la nouvelle entité) en donnera les  raisons (4) : « Écoutez, on laisse tomber le phosphate de calcium, tout le monde fait de l’hydroxyde d’aluminium. (…) Dans une industrie, c’est toujours plus compliqué d’avoir différents produits qu’il faut mélanger, pas mélanger, éviter de mélanger, etc. C’est plus simple d’avoir une ligne unique. » Les chercheurs de l’Institut Pasteur auront beau manifester leur inquiétude auprès du ministère de la santé (« les publications portant sur les effets toxiques ou les effets indésirables de l’aluminium et de l’hydroxyde d’alumine sont de plus en plus nombreuses, d’année en année » ), rien n’y fera. Sur le dossier de l’aluminium vaccinal, il s’agit de la première date où l’intérêt financier a pris le pas sur l’intérêt commun, une pratique qui n’était pas étrangère au PDG Alain Mérieux (voir « l’autre scandale du sang contaminé » (6)). Le premier épisode d’une longue série…
L’aluminium reste cependant sous surveillance. Les réunions organisées par la Food and Drug Administration (FDA) dès 1987 abordent clairement la question des risques liés à la présence de cet adjuvant dans les vaccins. « Le Dr Baer (7) a analysé plusieurs documents dont des copies ont été distribuées au comité, notifiant certains dangers de l’aluminium, dont sa capacité à se fixer dans le cerveau induisant de ce fait des changements de comportement et des effets neurotoxiques.» La FDA conclut alors (8) : « On en connaît assez sur l’aluminium pour savoir que l’on ne devrait l’injecter à personne, à moins qu’il n’y ait un réel et raisonnable bénéfice à espérer. »
Ce nouvel avertissement restera lettre morte jusqu’à l’apparition d’une nouvelle pathologie, la myofasciite à macrophages.

Années 1990, découverte de la myofasciite à macrophages
En mai 1993, le Docteur Michelle Coquet (service de Neuropathologie au CHU de Bordeaux – Gironde) observe le premier cas. Une biopsie musculaire pratiquée chez une femme suspectée de polymyosite révèle des lésions jamais publiées en pathologie musculaire, avec des inclusions inconnues dans des cellules macrophagiques. Un an plus tard, le Professeur Romain Gherardi, Chef du Service d’Histologie de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne), observe un deuxième cas. Deux autres suivent en 1995. Un tableau clinique commun se dégage des observations : douleurs musculaires et articulaires, fatigue intense. Le nom descriptif de « myofasciite à macrophages » (MFM) est alors adopté, et un premier article est publié dans The Lancet en 1998. Cette même année, la nature des inclusions macrophagiques est identifiée par le Pr Philippe Moretto du CNRS à Bordeaux : il s’agit d’aluminium.
Le Professeur Romain Gherardi envisage que cet aluminium soit d’origine vaccinale. Le Professeur Jérôme Authier, son collègue, reproduit les lésions de MFM chez le rat en injectant un vaccin contre l’hépatite B.

L’OMS intervient, l’Afssaps lance une étude puis la récuse
En septembre 1999 puis en juin 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) réunit à Genève les scientifiques français, des représentants de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) ainsi que les représentants de deux laboratoires fabricants de vaccins : Pasteur-Mérieux et MSD. L’hypothèse que la MFM et le syndrome de la guerre du Golfe (aux manifestations très proches) soient dus à l’aluminium des vaccins est envisagée. Une prédisposition génétique est suspectée : « Une possibilité plausible est l’existence d’un sous-groupe prédisposé d’individus dont la capacité à éliminer l’aluminium du muscle deltoïde est altérée»(9).
La problématique qui se pose aux autorités de santé est la suivante : la lésion de MFM contient de l’aluminium vaccinal, ce qui est absolument inattendu dans la mesure où l’adjuvant est censé être éliminé par voie urinaire dans les 2 à 3 semaines après vaccination. Mais existe-t-il un lien entre cette présence d’aluminium et les symptômes qui se manifestent chez les malades ? Pour le savoir, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) met en place, en 2002, une étude épidémiologique de type cas-témoin. Tous les sujets ont eu une biopsie pour comprendre l’origine de leurs douleurs musculaires. Les cas ont une lésion avec une inclusion d’aluminium (MFM), les témoins n’en ont pas. Existe-t-il une différence entre ces deux populations ? L’étude sera réalisée par le département de pharmacologie du CHU de Bordeaux. Les résultats confirment la présence de myalgies et arthralgies chez tous les sujets, et démontrent que « les sujets porteurs de la lésion histologique caractéristique de la myofasciite à macrophages rapportent plus fréquemment une asthénie au début de leur maladie que des sujets non porteurs de la lésion histologique de la myofasciite », et que « les sujets porteurs de la lésion ont des limitations fonctionnelles liées à la fatigue plus importantes que des sujets non porteurs de la lésion histologique de la myofasciite. » (10)
Face à de tels résultats, tout laissait à penser que les recherches allaient se poursuivre pour améliorer les connaissances sur cet adjuvant, et confirmer ou infirmer l’existence d’un lien entre sa présence dans l’organisme (la lésion de MFM) et les symptômes douleurs/fatigue.
Mais…
L’Afssaps réunit son Conseil scientifique. Celui-ci présente ses conclusions à la presse le 5 mai 2004 : « La plus grande fréquence de la fatigue observée dans l’étude épidémiologique chez les sujets présentant l’entité histologique ne permet pas de conclure à la réalité d’un lien en raison de la faiblesse statistique de l’association et de la non spécificité du symptôme fatigue. (…) Il n’y a pas à remettre en cause la balance bénéfice-risque des vaccins contenant un adjuvant aluminique. » Le Conseil scientifique « ne recommande pas, à ce jour, la réalisation de nouvelles études épidémiologiques ». Il n’a donc pas suivi les conclusions de l’équipe de pharmacologie du CHU de Bordeaux indiquant que des études complémentaires étaient nécessaires. La question des effets indésirables des vaccins n’est bien sûr pas à évaluer en fonction de la balance bénéfice-risque, ce sont deux éléments d’appréciation différents. Le rôle d’une agence sanitaire est de tout faire pour protéger la population, et donc de réduire les risques auxquels elle est exposée.
À l’époque, l’association d’Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E3M) avait dénoncé les conflits d’intérêts de la majorité des membres de ce Conseil scientifique, demandant, sans succès, l’annulation de cet avis du 5 mai 2004. Les trois rapporteurs en particulier étaient très liés à l’industrie du vaccin (11) (et nous connaissons l’importance de cette fonction dans l’orientation des débats). Le Directeur Général de l’Afssaps récusera les propos d’E3M : « Le Conseil Scientifique présentait toutes les garanties d’impartialité requises. » Ces conflits d’intérêts ont été confirmés par la suite, comme le montre le dossier établi par E3M (12). Il permettra alors au député Gérard Bapt, Président de la mission parlementaire sur le Mediator qui recevait en audition le ministre de la santé Xavier Bertrand en 2011, de déclarer : « L’association des malades atteints de myofasciite à macrophages, alors qu’une instance bordelaise avait indiqué une étude à faire, s’est vu bloquée par un conseil scientifique pourri de conflits d’intérêts. Depuis 2004, ces gens sont en attente. »
Les conséquences de cet avis de l’Afssaps ont été catastrophiques : aucun financement pour la recherche et, pour les malades, priés de consulter des psychologues ou des psychiatres : errance de diagnostic et de soins, refus de reconnaissance d’accident de travail ou de service, situations financières, sociales et familiales souvent dramatiques (78 % des personnes sont en invalidité totale, 18 % sont en invalidité partielle ; nombreux sont ceux qui n’ont plus qu’un demi-salaire).

2004 – 2011, une longue période de latence
L’équipe des Pr Gherardi et Authier, classée parmi les meilleures unités Inserm sur le territoire national, a poursuivi son travail sans financement public dédié à la recherche sur l’aluminium vaccinal. L’association E3M a mobilisé les maigres ressources de ses adhérents et de leur famille pour apporter quelques moyens financiers à l’équipe Inserm, car il n’était bien sûr pas question de se satisfaire du statu quo. 70 000 € ont ainsi été versés de 2009 à 2012, permettant notamment que soient évaluées les fonctions neurocognitives des patients. Il s’est avéré que l’éventail des symptômes présentés par les malades englobait aussi un déficit de la mémoire immédiate (13) (14). Des recherches fondamentales ont été menées sur des souris, faisant notablement avancer les connaissances sur la pharmacocinétique de l’aluminium. En particulier, il a été démontré que l’aluminium vaccinal n’était pas éliminé dans les semaines qui suivent la vaccination, contrairement au dogme établi, mais qu’il perdurait dans l’organisme longtemps après celle-ci. De plus, il migre et peut même, sous certaines conditions (que nous verrons plus loin), pénétrer dans le cerveau (15): «Les expériences sur les modèles animaux montrent que les nanoparticules biopersistant dans les monocytes des tissus au sein desquels ils sont entrés par phagocytose peuvent transloquer dans un premier temps vers les ganglions lymphatiques de drainage avant de rejoindre la circulation sanguine pour atteindre la rate et s’accumuler progressivement dans le cerveau. »
Au niveau international, d’autres chercheurs travaillent sur les effets de l’aluminium vaccinal.
Le Pr Christopher Shaw (Canada) étudie notamment le Syndrome de la Guerre du Golfe (SGG), un trouble multi-systémique qui touche de nombreux anciens combattants des troupes occidentales ayant participé à la Guerre du Golfe dans les années 1990-1991. « Plusieurs des adjuvants présents dans le vaccin contre l’anthrax et autres vaccins peuvent expliquer le SGG. Le principal responsable semble en être l’hydroxyde d’aluminium. À l’autopsie, des échantillons de moelle épinière et de cortex de souris ont été examinés par immunohistochimie. Les souris traitées à l’aluminium ont montré une augmentation significative de l’apoptose des neurones moteurs. Les analyses de comportement chez ces souris ont révélé des altérations significatives d’un certain nombre de fonctions motrices ainsi qu’une diminution de la capacité de la mémoire spatiale » (2009) (16). Avec sa collègue, le Dr Lucija Tomljenovic, il écrit notamment : « L’idée que l’aluminium dans les vaccins est sans danger semble être généralement acceptée. La recherche expérimentale, pourtant, montre clairement que les adjuvants aluminiques présentent le risque d’entraîner des désordres immunologiques sérieux chez l’Homme. L’aluminium sous forme d’adjuvant, en particulier, comporte un risque d’auto-immunité, d’inflammation cérébrale à long terme avec des complications neurologiques associées, et pourrait donc avoir des conséquences négatives graves sur l’état de santé général » (2011) (17). Leurs recherches les amèneront aussi à s’interroger sur le lien aluminium vaccinal – troubles du spectre autistique : « Les troubles du spectre autistique (TSA) sont de graves troubles du développement multisystème et un problème de santé publique mondial urgent. L’immunité dysfonctionnelle et l’altération de la fonction cérébrale sont les principaux déficits en matière de TSA. L’aluminium (Al), l’adjuvant vaccinal le plus couramment utilisé, est une neurotoxine démontrée et un stimulateur immunitaire puissant. Par conséquent, l’adjuvant Al a le potentiel de provoquer des troubles neuro-immuns. L’application des critères de Hill à ces données indique que la corrélation entre Al dans les vaccins et les TSA pourrait être causale » (2011) (18).
Le Pr Yehuda Shoenfeld (Israël) est un éminent spécialiste de l’auto-immunité (19) . Par ses recherches, il met en évidence le concept de « Syndrome auto-immunitaire/inflammatoire induit par les adjuvants – ASIA ». Il étudie notamment le rôle de divers facteurs environnementaux dans la pathogenèse des maladies du système immunitaire : « Ces dernières années, quatre affections, la siliconose, le syndrome de la Guerre du Golfe (SGG), le syndrome de la myofasciite à macrophages, et les réactions post-vaccinales, ont toutes été associées à une exposition antérieure à un adjuvant. Auparavant, on pensait que les adjuvants ne présentaient que peu ou pas de danger particulier. Malheureusement, des études sur des modèles animaux et des humains ont démontré la capacité qu’ont par eux-mêmes certains d’entre eux de déclencher la réponse auto-immune et des maladies dysimmunitaires. Chez une minorité de patients génétiquement prédisposés, l’aluminium peut provoquer ce syndrome. » (2010) (20).
Les autorités de santé sont bien sûr informées de l’évolution des connaissances. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé en 2010, répondra ainsi à la question d’un parlementaire, au sujet de cas de scléroses en plaques post-vaccinales : « Le rôle des sels d’aluminium a été identifié. (…) Le rôle des sels d’aluminium pourrait être incriminé sous le bénéfice d’études complémentaires. » (21)
Le 2 décembre 2010, Jean Marimbert, directeur général de l’Afssaps, écrivait au Pr Gherardi : « Vos travaux expérimentaux ont été présentés le 30 janvier 2008 à l’Afssaps, qui a considéré que leur poursuite permettrait de mieux caractériser la distribution de l’aluminium vaccinal administré par voie intramusculaire. Le 13 octobre 2010, vous nous avez fait part de résultats complémentaires qui s’avèrent être très intéressants sur le plan fondamental. Ceux-ci montrent en effet qu’une translocation au niveau cérébral de particules injectées au niveau musculaire, via les macrophages, est possible. Par ailleurs, les résultats relatifs à l’implication d’un polymorphisme MCP-1 sont encourageants et permettront peut-être à terme d’identifier une sous-population à risque chez laquelle la vaccination aluminique devrait être évitée. »
Les autorités de santé sont donc bien conscientes des risques que présente l’adjuvant aluminium. La vaccination concernant toute la population, nous sommes donc devant un problème majeur de santé publique ! Aucune dotation n’a pourtant été débloquée au niveau des instances sanitaires. Comment est-il possible que des financements massifs n’aient pas été accordés à ces recherches de toute urgence ?

2012-2013 : l’affaire sort au grand jour, la controverse éclate
Il était temps de sortir du silence… L’association E3M décide alors d’investir le champ politique. La controverse qui en a découlé se poursuit actuellement. Face aux recherches menées par des scientifiques indépendants de l’industrie, les leaders d’opinion vont se mobiliser pour « défendre la vaccination attaquée par des scientifiques incompétents et tricheurs ». Mais les arguments avancés par ces leaders d’opinion ne résistent pas à une analyse scientifique sérieuse et honnête… Des leaders d’opinion très liés à l’industrie pharmaceutique, comme cela était aussi le cas au sein du Conseil scientifique de l’Afssaps.
L’Assemblée Nationale demande, sans succès, un moratoire sur l’utilisation d’aluminium dans les vaccins
En 2011, l’Assemblée Nationale met en place un groupe de travail sur la vaccination au sein duquel toutes les tendances politiques sont représentées. E3M demande à être auditionnée. C’est chose faite le 29 novembre, et le Pr Gherardi est reçu lui aussi quelques semaines plus tard. Le 13 mars 2012, le groupe de parlementaires rend son rapport. Onze recommandations sont présentées, la troisième concerne l’adjuvant aluminium : « Décider, en application du principe de précaution, d’un moratoire sur les adjuvants aluminiques. Au vu des résultats d’un certain nombre d’études réalisées sur la migration de l’aluminium, il semble qu’un moratoire sur l’alumine, utilisé comme adjuvant dans un certain nombre de vaccins, soit nécessaire en attendant de recueillir davantage de données scientifiques sur ses conséquences éventuelles, en particulier dans les cas de vaccinations d’enfants en bas âge et de vaccinations répétées. Sur chaque boîte, la présence ou l’absence d’hydroxyde d’aluminium devrait être clairement indiquée aux praticiens comme aux patients. Il convient, en parallèle, d’encourager la recherche de nouveaux adjuvants non neuromigrants qui pourraient, à terme, remplacer l’alumine. »
Mais…
Le Pr Pierre Bégué, coordinateur du groupe vaccination de l’Académie de médecine, s’élève contre cette recommandation des députés. Comme le rapporte Le Monde (22), l’« Académie de médecine se dit préoccupée de cette défiance antivaccination. Elle a fait front commun avec l’Académie des sciences, mardi 28 mars, pour affirmer que le problème des vaccins ne réside pas dans leurs dangers « hypothétiques » , mais dans le fait qu’on en manque pour lutter contre certaines maladies. Les adjuvants renforcent la réponse immunitaire aux vaccins, ont-ils rappelé ». « Aucune étude ne permet de montrer un risque pour la santé de l’aluminium dans les vaccins » , a rappelé Pierre Bégué, jugeant «particulièrement dangereux » de recommander un moratoire sur l’aluminium dans les adjuvants vaccinaux. »
Les liens d’intérêts du Pr Bégué. Dans les années 1990/2000, il a mené de nombreux essais cliniques pour le laboratoire GSK. Il a été membre du conseil scientifique de Prévenir (cercle de la vaccination financé par Pasteur Mérieux MSD) et Président de la journée de vaccinologie au Medec 97 (financée par Pasteur Mérieux MSD (23). De plus, il fait partie des experts du Réseau Infovac (financé par l’industrie pharmaceutique via la Société Française de Pédiatrie), au cœur de l’information sur les vaccins diffusée en direction des pédiatres et médecins généralistes.
Aucune suite ne sera donnée à la recommandation des députés.
Campagne présidentielle 2012 : le candidat François Hollande et Marisol Touraine s’engagent.
L’association E3M interpelle alors tous les candidats à la présidentielle de 2012.
Parmi ceux-ci, le candidat socialiste François Hollande s’engage : « Les maladies rares font clairement partie des orientations stratégiques qui doivent être données à notre recherche clinique et fondamentale. L’exemple de la myofasciite à macrophages démontre, s’il le fallait, la nécessité de faire progresser nos connaissances. » (24)
Marisol Touraine, responsable du Pôle social de la campagne de François Hollande, renchérit : « Dans le contexte de perte de confiance de nos concitoyens envers les institutions sanitaires, en particulier depuis la gestion catastrophique de l’épidémie de grippe A et la dénonciation de graves conflits d’intérêts ayant provoqué de trop nombreux scandales sanitaires, il faut donner les meilleures assurances de sécurité pour effectuer les vaccinations obligatoires dans l’intérêt de la santé de notre population. (…) De nombreuses études ont ainsi alerté sur le possible potentiel cancérigène et perturbateur endocrinien des sels d’aluminium. (…) [Les familles] « doivent également avoir le choix de faire procéder aux vaccinations obligatoires par des vaccins sans sel d’aluminium, d’autant plus que cela était le cas jusqu’en 2008. » (25)
Mais…
Le Pr Bégué veille. Il coordonne un rapport publié en juin 2012 par l’Académie de médecine « Les adjuvants vaccinaux, quelle actualité ? (26) » . Pour les auteurs, «aucune preuve de toxicité neurologique imputable à l’aluminium de l’alimentation ou des vaccins n’a pu encore être fournie à ce jour. Il est peu probable que l’aluminium apporté par les vaccins ait une influence significative sur le risque d’exposition à l’aluminium en général. »
Le contenu de ce rapport est non seulement contestable sur le plan scientifique (par exemple, l’Académie de médecine admet que les sels d’aluminium migrent dans l’organisme pour atteindre le cerveau, et affirme sans preuve que cela ne présente pas de risque…), mais il est partial car biaisé par les conflits d’intérêts, comme le montre l’analyse d’E3M publiée en juillet 2012 (27). Le groupe de travail est composé de six personnes, dont le Pr Pierre Bégué (voir ci-dessus) et le Dr Marc Girard.
Les liens d’intérêts du Dr Marc Girard. Il est ancien directeur scientifique de Pasteur Vaccins (qui deviendra Aventis Pasteur, puis Sanofi Pasteur), à l’origine de la suppression des vaccins sur phosphate de calcium en 1986. Il est par ailleurs l’auteur de cette phrase à propos des malades de MFM : « Un nombre infime, c’est trois patients à Créteil ou j’sais pas quoi… le tout n’est pas de se concentrer sur le pauvre clochard qui est malheureux, il y a aussi le reste de la communauté. » (28)
Autres liens d’intérêts : cinq experts ont été auditionnés par le groupe de travail. Trois sont membres de l’industrie pharmaceutique (dont la vice-présidente de GSK), un quatrième a des liens d’intérêts majeurs avec cette même industrie. (29)
Aucun des scientifiques experts de la MFM n’a été auditionné.
Marisol Touraine décide alors de s’entourer d’avis complémentaires. L’ANSM et l’InVS sont saisis en juillet 2012. Leur avis viendra compléter celui du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), sollicité par le « Directeur général de la santé, en vue d’une réponse du ministère à un “avis scientifique” du Pr Authier demandé par la Cour administrative d’appel de Paris dans le cadre d’un contentieux. »
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et sa Commission Technique des Vaccinations rédigent, en août 2012, en réponse à cette saisine, un avis intitulé « La myofasciite à macrophages (MFM) – Revue de la littérature ». Il s’agit pour l’État de répondre de manière argumentée à une demande d’indemnisation du préjudice présentée par un malade de myofasciite à macrophages (30). Cette revue de la littérature fera l’objet d’un rapport officiel publié le 11 juillet 2013 (31). Pour l’essentiel, le rapport explique qu’il n’existe aucun argument en faveur d’un lien MFM – aluminium vaccinal, qu’il s’agit d’une polémique franco-française menée par une équipe de chercheurs incompétente, que celle-ci manipule des données et s’arrange avec la réalité. Quant à E3M, son seul objectif serait d’obtenir des indemnisations pour ses adhérents…
Le contenu de ce rapport est, tout comme celui de l’Académie de médecine, «non seulement contestable sur le plan scientifique, mais aussi partial car biaisé par les conflits d’intérêts » , comme le montre l’analyse d’E3M publiée en août 2013 (32). Nous retrouvons là aussi, au cœur du groupe de travail (composé de onze membres), quatre membres éminents en situation de conflits d’intérêts importants :
Les liens d’intérêts :
Daniel Floret (33) – « Participation à travaux scientifiques », comme co-investigateur avec Bio-Mérieux/Fondation Mérieux depuis 2003 (tests de diagnostic) ; «Participation à travaux scientifiques » avec ACTIV (association dédiée à la recherche financée par l’industrie pharmaceutique) ; Dans les années 2000, «activités régulières » avec Sanofi Pasteur MSD, Recherche (investigateur principal ou co-investigateur) avec GSK, Sanofi Pasteur MSD, interventions en formation continue organisées par GSK et Sanofi Pasteur MSD. A été membre du groupe d’experts « Avancées Vaccinales » (SPMSD).
Brigitte Autran (34) – Membre du Comité directeur de Corevac (Aviesan), dont l’un des objectifs majeurs est de « faciliter, coordonner et dynamiser les recherches sur les vaccins » et de « lier la recherche académique à l’Industrie du vaccin »; co-créatrice et co-responsable de ORVACS (Objectif Recherche Vaccin Sida), association financée par la Fondation Bettencourt (la famille Bettencourt, via l’Oréal, est l’actionnaire n°1 de Sanofi) ; co-investigatrice pour Sanofi d’essais sur différents vaccins ; a été membre du Conseil scientifique de « Avancées Vaccinales » (SPMSD).
Jean Beytout (35) – Investigateur principal d’études cliniques pour GSK (2011-2015); a été membre du Conseil scientifique de « Avancées Vaccinales » (SPMSD).
Odile Launay (36) – Investigatrice/coordinatrice de nombreuses études cliniques
(Pfizer, Sanofi, GSK, MSD) ; Coordinatrice du Groupe de Travail vaccination de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) financée principalement par l’industrie pharmaceutique ; Coordinatrice du CIC Cochin Pasteur, financé par l’industrie pharmaceutique ; a été membre du groupe d’experts « Avancées Vaccinales » (SPMSD).
À l’instar de l’Académie de médecine, le HCSP n’associe pas à ses travaux les experts critiques sur l’aluminium vaccinal, et ne les auditionne pas non plus. E3M dénoncera cet « entre-soi » après l’avis de 2012. C’est sans doute pour cela que le Pr Gherardi sera entendu par le groupe de travail lors de l’écriture du rapport en 2013… 15 jours avant sa publication. Cela s’appelle une mascarade…
L’ANSM (ex-Afssaps) répondra le 25 septembre 2012 à la saisine de la ministre de la Santé (37) : « L’Agence partage largement les avis et conclusions du rapport de l’Académie de médecine » ainsi que l’analyse de l’OMS (qui elle-même s’appuie sur l’avis du Conseil scientifique de l’Afssaps du 5 mai 2004) comme quoi « rien n’indique que les vaccins aluminiques présentent un risque pour la santé ». Par ailleurs, « le phosphate de calcium, anciennement utilisé, a été abandonné car jugé moins efficace que les sels d’aluminium. »
Nous avons démontré précédemment le peu de crédit que l’on pouvait apporter au rapport de l’Académie de médecine et à l’avis du Conseil scientifique de l’Afssaps. Quant au phosphate de calcium, comme nous l’avons indiqué, ce n’est pas pour des questions d’efficacité qu’il a été retiré mais pour répondre à des objectifs de rationalisation industrielle.
La réponse de l’InVS date du 1er octobre 2012 (38). Elle se réfère, comme l’OMS et l’ANSM, à l’avis du Conseil scientifique de l’Afssaps du 5 mai 2004. « La principale conclusion de l’étude [cas-témoin] était qu’elle ne permet en aucun cas de conclure à l’association entre la présence d’aluminium au niveau des macrophages et la survenue d’une maladie, ce qui amenait le comité scientifique de l’Afssaps à conclure qu’aucun syndrome clinique spécifique n’est retrouvé associé à la vaccination avec des vaccins contenant un adjuvant aluminique », peut-on lire. L’InVS omet simplement de mentionner qu’il existait un signal fort chez les malades (le niveau de fatigue), et que les auteurs de l’étude indiquaient la nécessité de mener d’autres études si l’on voulait s’assurer du lien aluminium vaccinal – MFM. Cette omission ne peut bien sûr être le fruit du hasard.
Face à cette négation de la réalité scientifique, et face à un nouveau refus de l’ANSM, en septembre 2012, d’accorder un financement à l’équipe Inserm du CHU Henri Mondor (Créteil), les adhérents d’E3M, réunis en assemblée générale, décidèrent de s’installer devant le ministère de la Santé en menant une grève de la faim, « collective et en relais ». Fin novembre, une dizaine de personnes cessèrent de s’alimenter pendant plusieurs jours (jusqu’à 21 jours pour l’une d’elles, atteinte de MFM comme la plupart des participants à cette action collective), passant le relais à d’autres lorsque les raisons médicales le nécessitaient. Le 21 décembre 2012, après plusieurs mois de mobilisation citoyenne, un accord était trouvé avec le directeur général de la Santé et le directeur général de l’ANSM : un financement de 150 000 € était accordé pour la recherche sur l’aluminium vaccinal. Un faible montant par rapport aux coûts des recherches, mais symboliquement fort : l’État s’engageait enfin sur cette question de santé publique.
Moult péripéties s’ensuivront. 90 parlementaires (de toutes tendances politiques, avec comme premiers signataires Michèle Rivasi, Laurence Cohen, Corinne Lepage, Jean Lassalle, Philippe Madrelle, Alain Tourret) signeront un appel « pour des vaccins sans aluminium ». Une pétition lancée par E3M sur ce même sujet recueillera plus de 100 000 signatures (39).
La ministre de la Santé Marisol Touraine déclarera à E3M dans un courrier du 26 Juin 2013 : « Le groupe d’études sur la vaccination de l’Assemblée nationale a recommandé dans son rapport du 13 mars 2012 un moratoire sur les adjuvants aluminiques en application du principe de précaution. L’Académie de médecine a rendu public en juin 2012 un rapport sur les adjuvants vaccinaux soulignant l’absence de preuve de leur nocivité et s’opposant au principe d’un moratoire. L’OMS a également confirmé cette position sur le sujet. » Mais « quelque peu sous la contrainte », elle annoncera devant les députés : « Les acteurs qui souhaitent évaluer la possibilité de remettre sur le marché des vaccins sans sels d’aluminium ont demandé la réalisation d’études. Un comité de pilotage a donc été mis en place pour financer un projet de recherche spécifique, qui sera mené par le professeur Romain Gherardi. » (16 juillet 2013) (40)
Puis, grâce à l’intervention de Laurence Cohen (sénatrice, membre du Conseil d’Administration de l’ANSM), le financement sera enfin versé par l’ANSM en décembre 2013 à l’équipe des Pr Gherardi et Authier.

2014-2015 – Le calme (apparent) revient
À partir de la fin 2013, le calme revient sur les plans politique et médiatique, et les recherches se mettent en place à l’Inserm. Mais sur le plan sociétal, c’est différent. Les Français sont échaudés par les scandales sanitaires (sang contaminé, Mediator…).
Ils sont aussi choqués par les manipulations et les mensonges ayant entouré la campagne de vaccination contre l’hépatite B menée dans les années 1990, orchestrée par l’industrie pharmaceutique et soutenue par le ministère de la Santé. Le journal de 20 heures sur France 2 du 23 mars 1998 présente ainsi une note interne du laboratoire Pasteur-Mérieux : « Sur le marché de la vaccination, les adolescents sont un segment très porteur… Il faut dramatiser… faire peur avec la maladie. » Ce qui fera dire aux élèves de Sciences-Po lors de leur analyse de ce cas d’école : « Il faut noter l’incohérence de la campagne de vaccination, qui était censée se limiter aux enfants, et qui a évolué vers la vaccination massive d’adultes entre 20 et 45 ans qui n’était pas prévue initialement. (…) Tout laisse donc à penser que l’élargissement de la vaccination massive aux adultes a été, directement ou indirectement, orchestré par les laboratoires. (…) Cette affaire a accru la méfiance des Français vis-à-vis des vaccins. » (41) Quelque 25 millions de personnes ont alors été vaccinées. Parmi elles, des personnes seront atteintes de sclérose en plaques (42) , de sclérose latérale amyotrophique, de myofasciite à macrophages.
La campagne de vaccination contre la grippe H1N1 menée en 2009 est également venue noircir un peu plus le tableau. En témoignent les propos tenus par le Professeur Marc Gentilini (43) devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée Nationale : « Je trouvais les mesures prises indécentes face aux milliards de personnes qui souffrent encore de la faim et aux millions de celles qui meurent encore chaque année du paludisme, dans l’indifférence la plus totale. Pour quelque 370 morts imputables à la grippe H1N1 dans notre pays, on aura dépensé un milliard et demi d’euros, si l’on additionne le coût de toutes les mesures. (…) Il faut voir comment l’information était traitée au journal télévisé de 20 heures et dans la presse – il est un grand quotidien du matin que je ne peux plus lire tant m’a choqué la manière proprement scandaleuse dont y a été relatée l’épidémie de grippe A. Pendant des mois, la désinformation a succédé à la désinformation. » (44)
Et maintenant, la question de l’aluminium vaccinal s’impose dans le débat public. Mais les réponses institutionnelles ne sont pas à la hauteur des inquiétudes générées par les risques liés à l’utilisation de cet adjuvant. De quoi alimenter la méfiance grandissante des Français vis-à-vis des politiques de santé et notamment de la politique vaccinale.

La méfiance s’installe en France
Entre septembre et décembre 2015, une équipe de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, associant des chercheurs internationaux (dont Pierre Verger – ORS PACA), a mené « la plus grande enquête sur la confiance dans la vaccination à ce jour », interrogeant plus de 65 000 personnes réparties dans 67 pays (45). La France apparaît comme la nation la plus méfiante : 41 % des Français estiment que les vaccins ne sont pas sûrs, alors que la moyenne des pays interrogés ne montre qu’un chiffre de 13 %.
Les craintes relatives à la vaccination ne sont pas limitées à la société civile. Un tiers des médecins français pensent qu’il existe un risque avec les adjuvants. De plus, 20 % d’entre eux ne font pas confiance au ministère de la Santé ; et parmi les 80 % qui lui font confiance, la moitié estiment que les autorités de santé sont influencées par l’industrie (46).

L’État engage une concertation « citoyenne » en 2016
Face à cette défiance grandissante, la ministre de la Santé Marisol Touraine décide de lancer, le 12 janvier 2016, « une concertation nationale » dont le pilotage sera confié à un comité présidé par le Pr Fischer. Des jurys de citoyens et de professionnels de santé sont mis en place. Le Pr Fischer précise au lancement du débat : « Notre travail est de réfléchir et de tenir compte de ce que veulent les jurys citoyens. » (47) Ceux-ci « émettront un certain nombre de propositions qui seront ensuite reprises par notre comité. » (48)
Le rapport du « comité Fischer » est disponible en ligne (49) , ainsi que l’analyse d’E3M (50) .
Après plusieurs mois de travail et de très nombreuses auditions (dont celle d’E3M), voici un recueil des demandes des jurys et les réponses apportées par le comité Fischer :
Sur l’adjuvant aluminium
Jury : « Les effets indésirables pouvant découler de la vaccination représentent la plus grande crainte liée à la vaccination. La question des sels d’aluminium étant au cœur de la controverse, ne pourrions-nous pas penser à créer des rappels de vaccins sans sels d’aluminium ? »
Jury : « La vaccination sans adjuvant, ou avec des adjuvants autres que les sels d’aluminium, semble être un argument majeur pour regagner la confiance en la vaccination. En 2008, le vaccin DTP (sans adjuvant) a été remplacé par un DTP avec adjuvant. Nous nous interrogeons sur la raison de ce changement. »
Comité Fischer : « Les recherches en cours n’ont pas pour but de remplacer les sels d’aluminium dont l’efficacité et la sécurité d’utilisation sont bien démontrées dans les vaccins existants. »
Sur la vaccination contre le HPV (Human PapillomaVirus)
Aucun des jurys n’a souhaité promouvoir la vaccination contre le papillomavirus.
Comité Fischer : « La prise en charge intégrale par la collectivité du coût des vaccins serait de nature à améliorer directement la couverture vaccinale contre les papillomavirus. Il convient de plus faciliter la pratique de la vaccination dans tous les lieux de prévention, de soins ou d’hébergement. Le vaccin contre HPV est préconisé en France chez les jeunes filles, comme moyen de prévention du cancer du col de l’utérus. Son efficacité a été amplement démontrée. Le recours à un vaccin protecteur contre un grand nombre de souches de HPV constitue un progrès très significatif. La balance bénéfice/risque est excellente. Le comité suggère que le futur CTV de la HAS [Comité technique des vaccinations de la Haute autorité de santé NDLR] réexamine les indications de cette vaccination (notamment son extension éventuelle aux jeunes garçons) et, au décours le statut du vaccin. »
Comme le note le Formindep, « on voit ainsi le président Alain Fischer prôner la vaccination des garçons contre le HPV, détrompé par Daniel Floret qui expose que cela n’aurait pas grand intérêt ni pour la protection collective, ni pour l’intérêt individuel. Le président imposera cette idée personnelle dans le rapport final, bien qu’elle n’ait pourtant été évoquée ni par les contributions citoyennes ni par aucun des deux jurys. » (51)
Sur la recherche
Jury : « La recherche devrait être poursuivie sur la possibilité de réintroduction d’anciens vaccins sans adjuvants. Nous suggérons aux pouvoirs publics d’engager et soutenir des recherches ciblées spécifiques et suivies sur les effets de la vaccination à moyen et long terme en particulier sur le sujet des effets à long terme de certains adjuvants et sur leur lien éventuel avec des maladies auto-immunes, et ce dans le but de rassurer la population mais aussi de mieux comprendre les modes d’action et les effets post vaccinaux, et de faire progresser les pratiques vaccinales. La recherche devrait porter également au développement de nouveaux adjuvants. »
Comité Fischer : « Des recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes du vieillissement du système immunitaire et explorer des méthodes de son renforcement. (…) L’analyse de la perception sociétale de la vaccination – objet de cette concertation citoyenne – doit être suivie de façon minutieuse par les historiens de la vaccination (connaissance des événements et de leurs causes), psychologues, anthropologues et sociologues. »
Sur les conflits d’intérêts
Jury : « Poursuivre la recherche, et en partager les résultats d’une manière transparente, en faisant la preuve de l’absence de conflits d’intérêt entre les Etats, les agences de santé et la recherche publique d’une part et les industries pharmaceutiques d’autre part, aidera à renforcer la confiance envers la vaccination. À noter également que le sentiment de méfiance est alimenté en France par la succession de scandales liés à des sujets de santé ; ces crises successives ont entraîné des effets négatifs sur la mémoire collective des populations. La recherche actuelle est développée à la fois par le monde industriel et académique. L’augmentation du financement public (par la France et l’Europe) de la part académique devrait permettre une moindre défiance. »
Comité Fischer : « Ce plan doit comprendre une série de mesures toutes indispensables pour rétablir la confiance : écoute de la population et des professionnels, transparence de l’information et des experts. La question de la transparence de l’information est apparue à de nombreuses reprises tant dans les différents avis (citoyens et professionnels) qu’à travers la plateforme participative. Elle est un élément essentiel du retour de la confiance de la population en matière de vaccination. (…) La recherche de la transparence concerne tous les éléments qui conduisent à l’élaboration de la politique vaccinale. (…) La transparence doit progresser sur des points précis, tels que les événements secondaires et les effets indésirables. »
L’indépendance de l’expertise n’est pas un sujet abordé par le comité Fischer. Par contre, le principe de transparence est clairement mis en avant. Mais ces deux termes recouvrent deux réalités différentes.
Sur l’obligation vaccinale
Jury citoyen : « Pour la moitié d’entre nous, lever le caractère obligatoire faciliterait le recours à la vaccination. Les gens se sentiraient moins contraints ce qui éviterait des résistances fortes à la notion même d’obligation. Pour l’autre moitié d’entre nous, en l’état actuel d’information et de perception de la vaccination, lever le caractère obligatoire risquerait de faire baisser la couverture vaccinale. »
Jury professionnel de santé : « L’obligation vaccinale devrait s’effacer au profit d’une adhésion de la population à l’acte vaccinal. Dans le domaine de la vaccination en particulier, mais aussi celui de la santé en général, plus la population sera mise en position de faire ses choix de manière réfléchie et éclairée, plus la santé publique sera garantie. Le principe d’obligation vaccinale n’instaure pas la confiance, pire, il est contre-productif. »
Comité Fischer : « Le comité recommande le scénario d’un élargissement temporaire de l’obligation vaccinale de l’enfant avec clause d’exemption, jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour une levée de l’obligation. Cette solution apparaît comme le meilleur compromis entre les impératifs de santé publique et l’acceptabilité par la population. La possibilité de pouvoir à terme lever les obligations implique la mise en œuvre sans délai de l’ensemble des recommandations nécessaires à la restauration de la confiance en la vaccination. »
Les conclusions du Comité Fischer sont donc, sur la plupart de ces sujets, à l’opposé de ce qu’ont demandé les jurys. Le Dr Langinier (52) était membre et rapporteur du jury des professionnels de santé. Sa critique est sans appel :
« Il ne vous aura pas étonné que le sujet le plus clivant aura été pour l’ensemble du jury non pas la mise en place d’adjuvants dans les vaccins, mais les sels d’aluminium. Ainsi nous avions proposé la réintroduction des sels de phosphate de calcium pour certains vaccins et sous certaines conditions. Cela n’a pas été finalement retenu.
Nous avions insisté sur le fait de donner des moyens supplémentaires sur une recherche indépendante et cette proposition elle non plus n’a pas été retenue. (…)
Nous avions proposé pour ceux qui ne souhaitaient pas suivre à la lettre les recommandations en terme de vaccination de signer un consentement éclairé. Il avait l’avantage de protéger les vaccinateurs. Cette proposition n’a pas été retenue par le comité décisionnaire et étonnamment ce comité a fait une proposition de clause d’exemption qui n’était pas dans nos propositions. Nous ne cautionnons pas cette clause d’exemption qui est culpabilisatrice et discriminatoire.
Nous savions que toutes nos propositions ne seraient pas retenues mais hormis le sentiment de frustration, j’ai effectivement pensé au vu de la présentation du professeur Fischer que nous servions de substrat à des propositions qui étaient déjà dans le pipeline sans faire de mauvais jeu de mots avec l’industrie pharmaceutique.»

Le comité Fischer aurait dû prêter attention aux propos de Paul Benkimoun, journaliste au Monde, qu’il a auditionné le 15 novembre 2016 : « Comment voulez-vous espérer être écoutés, si vous-même vous n’avez pas écouté la personne qui est en face de vous. (…) Pour le dire de manière délibérément un peu provocatrice, nous sommes dans un pays où nous avons quasiment une conception religieuse de la vaccination. C’est-à-dire des fondements scientifiques sur l’intérêt de la vaccination, qui je crois, sont entendus, ne sont pas discutables, mais aussi une espèce de conception dogmatique de la vaccination. Cela a pesé comme une espèce de rigidité face à laquelle il ne fallait rien remettre en cause ou questionner, contrairement à ce qui peut se faire concernant les médicaments. »
Autre personne auditionnée par le comité dont les propos très explicites n’ont malheureusement pas été plus entendus, Stéphane Fouks, du groupe Havas : «Les communications ne sont plus possibles sans davantage de transparence. Je pense notamment que les campagnes de vaccination qui n’expliquent pas d’une manière concrète, lisible, appréhendable, les effets secondaires, voire les risques liés à la vaccination, pour mettre et pour remettre à celui qui prend la décision le choix entre les avantages et les inconvénients, sont obsolètes. Je pense que nous sommes dans une société dans laquelle il faut restituer le pouvoir, non pas à l’autorité de santé, mais à celui qui va prendre la décision d’être vacciné ou non et le traiter comme un adulte responsable, lui donner d’un certain point de vue, les éléments de son choix. Oui, il existe des effets secondaires, oui, il peut même y avoir des risques, mais voilà la raison pour laquelle il y a un avantage à la vaccination. C’est le seul moyen de faire passer le rationnel de notre sujet. Le mépris du peuple est un problème qui est très spécifique à la méritocratie française. »

Le comité Fischer a donc détourné les conférences citoyennes de leur objet pour faire adopter des mesures arrêtées bien en amont de cette concertation. Il a de ce fait fortement nui au principe même de la démocratie participative. Une conviction partagée par le Formindep (53) qui a dénoncé ce « fiasco déontologique, scientifique et démocratique », le rapporteur ayant « clairement trahi son mandat en substituant à l’avis du public et des deux jurys un avis diamétralement opposé, à savoir l’avis personnel du président, qu’il exprime dès les premières séances de travail et qui ne semble pas tenir davantage compte des apports des auditions ou de la teneur des débats. » (54)
Par ailleurs, la ministre de la Santé s’était engagée à une totale transparence : «Cette concertation est une initiative qui se déroulera de façon transparente, afin que les échanges soient accessibles à tous. (…) La stratégie choisie est celle d’une concertation citoyenne. (…) Cette initiative se déroulera de façon transparente. Les échanges seront filmés et accessibles à tous. » Or, nous avons constaté que les vidéos des auditions menées par les jurys n’ont pas été rendues publiques. Nous avons demandé à ce qu’elles le soient, Santé Publique France a refusé. La Commission d’Accès aux Documents Administratifs nous ayant donné raison, nous avons saisi le Tribunal Administratif en juillet 2018.

Le non-respect de la Charte de l’expertise
Au vu de ce qui précède, il apparaît clairement que le comité Fischer a été bien au-delà de sa mission (« Notre travail est de réfléchir et de tenir compte de ce que veulent les jurys citoyens », ceux-ci « émettront un certain nombre de propositions qui seront ensuite reprises par notre comité »). Il a suivi sa propre logique et a délibérément choisi d’ignorer les propositions des jurys et des citoyens lorsque celles-ci ne rentraient pas dans le cadre préétabli. Il s’agit donc bien d’un comité d’experts chargé d’éclairer la ministre de la Santé et non pas d’un simple comité d’organisation du débat national. Il se devait donc de respecter la Charte de l’expertise dont le principe a été adopté par le législateur en 2011 suite à l’affaire du Mediator. Celle-ci est en vigueur depuis le décret du 21 mai 2013. Elle précise :
« L’organisme chargé de la réalisation de l’expertise s’assure que les experts retenus disposent (…) de l’indépendance nécessaire pour réaliser les travaux d’expertise demandés (…). Un expert ne doit pas accepter une mission pour laquelle (…) il n’est pas ou n’estime pas être suffisamment indépendant au regard de l’objet de l’expertise. L’identification d’un conflit d’intérêts au regard d’une expertise donnée conduit l’organisme à exclure la participation de cet expert, sauf cas exceptionnel décrit dans la section IV ». Cette section IV précise que « cet expert ou ces experts peuvent, par exemple, être auditionnés par l’organisme chargé de la réalisation de l’expertise ou par un groupe de travail qu’il met en place à cette fin, ou apporter une contribution écrite. Ils ne peuvent toutefois en aucun cas participer à la rédaction des conclusions ou des recommandations de l’expertise. »
Le 17 mai 2016, le Comité Fischer invitait E3M à lui présenter son analyse sur la perte de confiance de la population vis-à-vis de la vaccination. Le 13 juin 2016, E3M déclinait l’invitation du Comité Fischer et rendait public son courrier (55) dans lequel elle demandait à ce que la loi sur l’indépendance de l’expertise soit préalablement respectée : « La composition de ce comité d’orientation, dont le rôle est majeur dans cette concertation nationale, ne répond manifestement pas à cette nécessité de favoriser un vrai débat démocratique qui soit à l’abri de l’influence de l’industrie pharmaceutique. »

Les liens d’intérêts du Comité Fischer
Le Pr Alain Fischer est lié à la fondation Bettencourt (et la famille Bettencourt est, via l’Oréal, le premier actionnaire de Sanofi). Il est membre de son Conseil d’administration. Il a reçu pour l’Institut Imagine (dont il est le fondateur, puis directeur jusqu’en 2016), 200 000 € pour l’aménagement et 800 000 € sur 4 ans (2014-2018) pour la Chaire de Biologie du Développement (57). Ceci n’apparaît dans aucune Déclaration publique d’intérêts (DPI) (58). De plus, il a reçu un prix Sanofi-Institut Pasteur de 100 000 euros (59). Il s’agit certes d’un prix et non d’un financement de ses activités, mais il aurait dû être mentionné dans la DPI au nom de la transparence revendiquée par le Comité Fischer.
La Pr Claire-Anne Siegrist est titulaire de la chaire de vaccinologie de l’Université de Genève, financée par l’industrie pharmaceutique (fondation Mérieux) (60). Elle est co-propriétaire d’un logiciel qui préfigure le carnet électronique de vaccination (« un intérêt personnel financièrement significatif » – OMS) (61) et co-inventeur et propriétaire d’un brevet sur un adjuvant pour les vaccinations des nouveaux-nés en lien avec Sanofi Pasteur (62).
M. Thierry May (63) a déclaré, dans la base officielle transparence.sante.gouv, pour la période 2013-2018, 328 « Avantages ou rémunérations » (Sanofi, GSK…) pour un montant total de 42 450 € ainsi que 79 contrats sans montant déclaré. Il effectue des recherches comme co-investigateur pour Gilead, MSD (montant non connu). Il pilote la formation au management pour les futurs hospitalo-universitaires du CHRU de Nancy (financement Sanofi, montant non connu)
Les personnes mentionnées ci-dessus n’auraient pas dû participer au pilotage de la concertation, en référence à la Charte de l’Expertise : « Les personnes qui ont un intérêt, direct ou indirect, à l’affaire examinée [ne doivent] prendre part ni aux travaux, ni aux délibérations, ni aux votes de ces instances. »
Le courrier d’E3M du 12 juin 2016 a été discuté au sein du comité Fischer le 16 juin. La question du respect de la Charte de l’Expertise a été posée. Le comité a estimé que la Charte ne s’appliquait pas à lui, dans la mesure où il n’avait pas de fonction d’expertise et que son rôle ne consistait qu’à « rendre visibles et intelligibles, les conclusions rendues lors de ce débat. » (64) À l’issue de la concertation, les membres du comité savaient que leur travail avait été bien au-delà des limites évoquées le 16 juin, puisque les conclusions du comité étaient pour une grande partie contraires à l’avis des jurys.
Dans un communiqué de presse diffusé le 1er décembre 2016 (65), E3M a posé cette question : « Quelle sera maintenant l’attitude de la ministre de la Santé ? Va-t-elle tenir compte d’un rapport élaboré dans un cadre qui ne respecte pas la loi ? ». Une question embarrassante, puisque le Comité Fischer décidait d’expurger son rapport des pages mentionnant le débat interne sur le respect de la Charte de l’expertise, comme le montre cet article du Formindep (66) : « La lecture des 6 pages concernées dans le verbatim est édifiante. Pour achever de transformer cet épisode en farce, la commission a purement et simplement expurgé, entre le 30 novembre et le 1er décembre, les annexes du rapport des dites pages, les seules où se posait la question de l’indépendance toute théorique de la commission. En effet, une nouvelle version a pris la place de la précédente sur le site. Une manœuvre saugrenue dont la motivation échappe à l’entendement, peu susceptible d’inspirer la confiance tant attendue. »
Le débat entre le Président de l’Académie de médecine et le Président d’E3M.
Comme nous l’avons vu, E3M a refusé d’être auditionnée par le Comité Fischer. Par contre, elle a accepté de participer à la formation des jurys. Une table ronde a été organisée le 9 juillet 2016, à laquelle participaient notamment le Pr Pierre Bégué, alors Président de l’Académie de médecine, et le Président d’E3M. E3M présentait alors l’analyse de la littérature sur le phosphate de calcium qu’elle avait co-financée avec la Mutuelle Familiale, démontrant que cet adjuvant était une réelle alternative aux sels d’aluminium (67). Cette information était d’importance, car elle permettait de regarder en face la réalité des effets indésirables de l’adjuvant aluminium puisque l’on pouvait disposer d’une alternative crédible tant sur le plan de l’efficacité que de la sécurité (le phosphate de calcium est un composant naturel de l’organisme). Mais le Pr Bégué a alors annoncé que la question du phosphate de calcium avait été discutée entre l’Académie de pharmacie, l’Académie de médecine et Sanofi. Sanofi leur aurait présenté un document démontrant la supériorité de l’hydroxyde d’aluminium sur le phosphate de calcium.
Malgré plusieurs demandes d’E3M, le Pr Bégué n’a pas transmis ce document. L’Académie de pharmacie, faisant preuve de plus de transparence, l’a remis à E3M quelques mois plus tard. Soumis à expertise scientifique, ce document s’avère n’être qu’un simple « poster » daté de 2004, rédigé par des employés d’Aventis Pasteur (futur Sanofi Pasteur), n’ayant jamais fait l’objet d’une publication et sans valeur scientifique (68). Nous en avons tiré trois conclusions extrêmement graves :
⇨ L’industrie pharmaceutique agit en toute opacité. À notre connaissance, ce poster d’Aventis n’a jamais été publié. Il n’a pas fait l’objet d’une publication soumise à des pairs et n’a donc pas pu être critiqué, discuté. À qui était-il destiné ? Qui a reçu cette information en la prenant pour argent comptant, notamment au plus haut niveau de décision politique et sanitaire ?
⇨ Nous avons fait analyser ce poster. Il n’a aucune portée scientifique, les données y sont partielles et les conclusions sont sans valeur. L’industrie n’hésite pas à produire un document plus publicitaire que scientifique pour justifier ses choix. Est-elle donc si sûre que ses interlocuteurs n’iront pas vérifier ses dires ?
⇨ L’Académie de médecine adopte ces conclusions médiocres et biaisées sans aucune hésitation. Elle agit en simple courroie de transmission. Et bien évidemment son aura lui permet d’influer sur les décisions publiques.

Les résultats des recherches menées de 2014 à 2017
Suite au financement public obtenu (de haute lutte) fin 2013, l’équipe Inserm des Pr Gherardi et Authier a mené une recherche portant sur les risques dus à la présence d’aluminium dans les adjuvants vaccinaux avec deux volets : un premier consacré aux facteurs de risques génétiques et un second dédié à la neurotoxicité expérimentale. La recherche a permis d’obtenir les résultats suivants :
1. La mise au point d’un outil moléculaire permettant de tracer l’aluminium dans les cellules et dans l’organisme (un complexe adjuvant aluminique – nanodiamant fluorescent) ;
2. La cinétique de la biodistribution dépend de la voie d’administration. Dans le cas particulier de la souris CD1, la translocation cérébrale apparaît beaucoup plus rapidement après injection sous-cutanée par rapport à l’injection intramusculaire ;
3. La biodistribution dépend du fond génétique. Cela conforte l’hypothèse d’un terrain génétique particulier expliquant le développement de la maladie uniquement chez certains individus ;
4. Les doses d’aluminium les plus faibles ne sont pas les moins toxiques. Ce résultat qui est en phase avec les connaissances actuelles doit bien sûr alerter sur le fait que la diminution de la dose n’est peut-être pas la solution en terme de sécurité des adjuvants aluminiques.
Le rapport final intégrant ces résultats déterminants a été remis à l’ANSM en septembre 2016.
L’ANSM l’a alors transmis à trois experts externes indépendants de l’industrie. Ceux-ci ont émis les observations suivantes (extraits) :
– Expert n°1 : « Volet génétique : Il s’agit pour la première fois de la mise en évidence de facteurs génétiques de prédisposition à développer une MFM postvaccinale chronique. Volet expérimental : L’effet sélectif des faibles doses constitue un résultat tout à fait original. Les résultats du programme génétique et expérimental apportent des éléments contributifs et nouveaux, dont l’ANSM doit tenir compte désormais. Ils accroissent la plausibilité biologique d’un lien possible entre l’administration d’adjuvant aluminique et la survenue de complications postvaccinales chez certains individus. »
– Expert n°2 : « L’étude expérimentale chez la souris a été menée avec le plus grand sérieux et permet de progresser considérablement dans la compréhension du mode d’action des adjuvants aluminiques et des mécanismes de leurs éventuels effets secondaires. La mise en évidence du rôle de l’agrégation des particules est un résultat de la plus haute importance. Ce projet a l’immense mérite de permettre de poser un cadre conceptuel aux effets secondaires retardés et à distance des adjuvants aluminiques. »
– Expert n°3 : « Le volet génétique montre que 7 SNPs (69) localisés au sein de 6 gènes impliqués dans la formation du phagosome sont sur-représentés chez les personnes affectées. Ce résultat est intéressant et une demande de brevet a été déposée. La limite majeure de ces résultats génétiques réside dans l’impossibilité de confirmation dans d’autres populations […] sauf à élargir le champ à celui du syndrome de fatigue chronique. L’approfondissement des résultats génétiques est potentiellement intéressant. »
L’ANSM a ensuite réuni son Conseil Scientifique le 8 mars 2017.
La qualité des équipes associées à ce travail est mentionnée, elles sont chacune « très reconnues dans leur domaine ». L’ANSM admet désormais sans réserve que l’étude épidémiologique exploratoire de la MFM réalisée par le CHU de Bordeaux en 2002-2003, qu’elle avait enterrée en 2004, montrait bien que les cas avec lésions de MFM présentaient le plus souvent une asthénie.
Pour la Présidente du Conseil, Annick Alperovitch, « les études supportées par l’Agence ont permis de faire avancer la recherche sur le sujet des adjuvants aluminiques. »
Dominique Martin, directeur général de l’ANSM, « a le sentiment qu’il est sans doute temps pour l’ANSM de « passer la main » et de déporter le poids des recherches entreprises vers des organismes de recherche plus puissants ». Dominique Martin «appelle la puissance publique à prendre ses responsabilités en la matière. En effet, les investigations restant à mener s’annoncent relativement conséquentes, moyennant une approche complémentaire à la fois expérimentale et génétique. En tout état de cause l’agence n’est certainement pas en mesure de financer l’ensemble de ce projet. »
Mais rien ne se passe concrètement. Il semble que personne ne s’autorise à agir pour faire en sorte que la recherche avance et que la population soit protégée des risques que confirment la recherche…
Le 22 septembre 2017, Le Parisien publie un article virulent : « Aluminium dans les vaccins : le rapport qui dérange » (70) : « Dans un rapport jamais rendu public depuis mars, des scientifiques pointent les risques induits par la présence d’aluminium dans les vaccins. Si cet essai n’est en rien – au contraire – contre les vaccins, il pointe des risques inhérents à l’aluminium que contiennent la majorité d’entre-eux. Et pose des pistes, notamment génétiques, dont les experts s’accordent à dire qu’elles doivent être « poursuivies » et « approfondies ». Mais voilà, ces conclusions datent de… mars et depuis « rien » ».
Et depuis cet article de septembre 2017, aucune autorité de santé n’a manifesté la moindre velléité de financer la recherche sur cette problématique de l’adjuvant aluminique dont les effets délétères se confirment au fil des années. Bien au contraire, la nouvelle ministre de la Santé ne fait que transformer l’essai du rapport Fischer. Elle se focalise sur la seule mise en place d’une vaccination obligatoire des jeunes enfants à compter du 1er janvier 2018.

La recherche, on en parle, et puis plus rien…
Comme nous l’indiquions précédemment, Jean Marimbert, directeur général de l’Afssaps, écrivait au Pr Gherardi le 2 décembre 2010 l’intérêt qu’il portait à ses travaux et leur importance pour « mieux caractériser la distribution de l’aluminium vaccinal administré par voie intramusculaire. »
Le candidat socialiste François Hollande s’engageait en 2012 : « L’exemple de la myofasciite à macrophages démontre, s’il le fallait, la nécessité de faire progresser nos connaissances. »
En 2012 puis 2013, le HCSP encourageait « la poursuite des recherches visant à évaluer la sécurité des adjuvants disponibles et en développement. »
Le 22 mai 2014, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), regroupant des membres de l’Assemblée Nationale et du Sénat organisait une session sur le thème « Les adjuvants vaccinaux : une question controversée ». De nombreux intervenants insistaient alors sur la nécessité de poursuivre les recherches :
Marisol Touraine, ministre de la Santé : « Je souhaite donc que la recherche puisse se faire sur ce sujet. »
Pr Jean-François Bach, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences : « Je pense qu’il est toujours utile de mettre en œuvre des programmes de recherche, en particulier sur les effets immunotoxiques de l’aluminium, pourquoi pas. De toute façon, nous ne pouvons pas nous engager plus tôt avant d’avoir ces données. Les conséquences seraient trop graves, mais la recherche, oui, la recherche, toujours. »
Pr Brigitte Autran : « Bien évidemment, j’adhère totalement aux besoins suscités par la communauté des Français, qui réclame qu’il y ait des recherches sur les mécanismes d’action des adjuvants. Bien évidemment, je souscris à tout ce qui a été dit. Nous avons besoin de recherches sur une meilleure connaissance des possibles effets secondaires des adjuvants. »
Pr Dominique Maraninchi, Directeur général de l’ANSM : « Nous voulons respecter les chercheurs. Quand on n’a pas d’à priori, il faut pouvoir soutenir aussi les chercheurs. C’est le privilège de la recherche publique que de pouvoir répondre à des questions postulées à partir d’hypothèses qui se valent toutes. Nous y avons contribué, mais c’est de plus en plus à vie, si on veut s’engager dans un soutien à la recherche, puisqu’on sait que nous devons faire évoluer nos connaissances et que c’est le seul moyen de faire évoluer raisonnablement nos pratiques. En tout cas, notre pays s’engage dans cette démarche. »
Pr Pierre Bégué, Académie de médecine : « Il est évident que lorsqu’il y a un problème comme celui-ci, il faut se tourner vers une recherche multi centrique. Il est très important de faire des recherches d’épidémiologie, en particulier des cohortes. Concernant la partie fondamentale, je pense qu’il faut que nous ayons des recherches importantes. Le seul travail, avant Monsieur Gherardi, c’était un travail de Flarend qui date de 1997. Donc très peu de recherche et c’est seulement depuis 10 ou 15 ans que les recherches sur le macrophage se sont faites sur l’aluminium. »
Conclusion de M. Jean-Louis Touraine, co-président de séance : « Ce qui est très intéressant, c’est que tous les orateurs, quel que soit leur point de vue, ont confirmé l’intérêt de poursuivre les études, les recherches, en particulier épidémiologiques. Par le débat, un consensus se dégage sur l’intérêt qu’il y a à rechercher par une épidémiologie toujours prolongée d’éventuels effets adverses des adjuvants. »
Et comme nous l’indiquions précédemment, Dominique Martin, Directeur Général de l’ANSM souhaite en 2017 que l’ANSM « passe la main à des organismes de recherche plus puissants ».
Tout le monde est donc d’accord pour dire que la recherche publique sur l’aluminium vaccinal est essentielle. Mais aucune autorité sanitaire ne se mobilise sur le sujet. Ni la ministre de la Santé et ses services, ni l’ANSM, ni l’Agence nationale pour la recherche (ANR), malgré des demandes de financements soumises régulièrement par l’équipe des Pr Gherardi et Authier.

Point général sur les connaissances scientifiques concernant aluminium vaccinal et MFM.
Avant de conclure, il est également important de présenter l’état actuel des connaissances scientifiques sur l’aluminium vaccinal et la myofasciite à macrophages. Nous nous baserons sur la dernière publication de l’équipe des Pr Gherardi et Authier, paru en mai 2019, laquelle présente une synthèse de leurs travaux antérieurs.(71) (72)
La maladie
☞ Les malades présentent comme symptômes principaux des myalgies/arthralgies (92 %), une fatigue/épuisement (86 %) et des troubles cognitifs impactant l’attention, la mémoire de travail et visuelle, et les connexions interhémisphériques (82 %). D’autres symptômes sont souvent associés : maux de tête (49 %), dyspnée (51 %), douleurs abdominales (30 %), symptômes oculaires (34 %), douleurs thoraciques (32 %).
☞ Le délai médian entre la dernière vaccination et la première myalgie est de 11 mois, 30 % des patients se plaignant de myalgies dans les 3 mois, 31 % de 3 à 12 mois, 19 % de 12 à 24 mois et 20 % à 24 mois.
☞ Des altérations de neuro-imagerie fonctionnelle sont présentes, notamment un patron caractéristique d’hypométabolisme du glucose cérébral postérieur évalué par tomographie au FDG-PET (tomographie par émission de positons au fluoro-déoxyglucose), touchant le cortex occipital, l’hippocampe et le cervelet, et prédictif de la détection de MFM à la biopsie musculaire.
Le processus (données tirées de l’expérimentation animale et des recherches sur l’homme)
☞ L’aluminium perdure de nombreux mois au site d’injection vaccinale. Simultanément, il migre dans l’organisme, principalement à l’intérieur de cellules immunitaires, et accède aux ganglions lymphatiques régionaux. Les cellules chargées de particules quittent ensuite le système lymphatique pour atteindre la circulation sanguine puis accéder à des organes distants tels que la rate, le foie et le cerveau.
☞ Cette migration s’effectue plus ou moins rapidement et plus ou moins intensément selon trois critères :
o le mode d’injection – La migration est plus rapide si l’injection est réalisée en sous-cutané plutôt qu’en intramusculaire ;
o le profil génétique – la migration est plus ou moins rapide selon certaines prédispositions individuelles, et il existe une bioaccumulation d’aluminium dans des sites sensibles en plus grandes quantité en cas d’altération des mécanismes de l’autophagie/xénophagie (processus de nettoyage de l’organisme qui permet d’éliminer les particules) ;
o la concentration – une concentration modérée d’adjuvant aluminique forme des petits agrégats de particules qui migrent plus rapidement dans le cerveau qu’une concentration importante formant de gros agrégats.
La quantité d’aluminium s’accumule dans le cerveau, ainsi que dans les ganglions lymphatiques et la rate, organes du système immunitaire, en fonction des trois critères cités. Cette accumulation est hautement contre-indiquée, compte-tenu de la neurotoxicité de l’aluminium. Elle pourrait être à l’origine non seulement des manifestations typiques associées à la myofasciite à macrophages mais aussi d’autres pathologies (sclérose en plaques post-vaccinale, sclérose latérale amyotrophique, encéphalomyélite aiguë disséminée, certains cas d’autisme, troubles de l’hyperactivité…), comme l’indiquent les travaux de plusieurs scientifiques (Pr Shaw – Canada, Dr Seneff – USA, Pr Exley – GB).
La MFM est généralement détectée chez des patients adultes présentant une Encéphalomyélite Myalgique – Syndrome de Fatigue Chronique (EM/SFC) d’apparition post-vaccinale.
La lésion de myofasciite à macrophages est donc dorénavant considérée comme le biomarqueur d’une persistance prolongée de l’aluminium dans l’organisme de personnes génétiquement prédisposées. Cette lésion est associée à une Encéphalomyélite Myalgique – Syndrome de Fatigue Chronique.
Le Conseil d’État a reconnu le lien entre MFM et aluminium vaccinal à huit reprises depuis novembre 2012 (73) : « Le lien de causalité entre la vaccination contre l’hépatite B subie par M. … dans le cadre de l’obligation vaccinale liée à son activité professionnelle et la myofasciite à macrophages dont il souffre doit être regardé comme établi ; que, par suite, la maladie dont souffre M … doit être regardée comme imputable au service. » Une solide jurisprudence est dorénavant établie, elle s’impose notamment à l’État pour l’indemnisation du préjudice.
Les recherches sur le mouton
Les études sur les petits animaux montrant les effets toxiques des adjuvants aluminiques sont souvent suspectées d’être sans rapport avec la situation humaine, mais ce n’est pas le cas des grands modèles animaux. Par conséquent, il convient de souligner que des vétérinaires espagnols ont signalé que l’administration multiple de vaccins aluminiques chez des ovins peut induire une maladie neurologique biphasique, notamment une méningo-encéphalomyélite initiale avec modifications du comportement suivie de changements neurodégénératifs progressifs de la moelle épinière. Ces études offrent ainsi un modèle précieux pour la compréhension du Syndrome auto-immunitaire/inflammatoire induit par les adjuvants humains, le syndrome ASIA (74). De plus, des injections multiples de l’adjuvant seul (hydroxyde d’aluminium), par rapport au placebo salin, étaient suffisantes pour induire à la fois la diffusion d’aluminium et de granulomes dans les ganglions lymphatiques de drainage (75). Des changements comportementaux ont également été observés chez les ovins, notamment agitation, agressivité, stéréotypies, dissociation du groupe et états léthargiques.
La prévalence de la myofasciite à macrophages
Il n’existe pas de données sur le nombre de personnes atteintes de myofasciite à macrophages, par défaillance du système de pharmacovigilance. Sur les médicaments en général, seulement 1 à 10 % des effets indésirables font l’objet de déclarations par les professionnels de santé (76). Dans le domaine de la vaccination, ce chiffre est sans doute encore moins important, car à aucun moment l’Agence du médicament n’a informé le corps médical des risques de survenue de myofasciite à macrophages (par exemple) après une vaccination contenant de l’aluminium. Ces effets indésirables (douleurs musculaires, épuisement, troubles cognitifs) survenant quelques mois ou années après la vaccination, comment un médecin pourrait-il les diagnostiquer sans avoir auparavant été informé de cette possibilité ?
Pourtant, Jean Marimbert, alors directeur de l’Afssaps, déclarait en 2010 : « On butte sur une vraie difficulté (…). La pharmacovigilance fondée sur la notification spontanée par les professionnels de santé a ses limites (…). Elle peut donner un signal très faible alors qu’il y a un problème qui se révèle très important ». Un an plus tard, la mission parlementaire sur le Mediator demandait « pour remédier à l’insuffisance des signaux faibles », d’adopter « une démarche plus proactive ».
Cette démarche proactive n’a jamais été mise en place par l’Agence du Médicament, malgré les multiples demandes d’E3M. Il n’est donc pas étonnant que l’Agence ne répertorie que quelque 450 cas.
Mais la réalité est tout autre. L’hôpital Henri Mondor est un centre national de référence sur les maladies neuromusculaires. Il accueille, à ce titre, des personnes atteintes d’encéphalomyélite myalgique – syndrome de fatigue chronique (EM/SFC). Ce syndrome touche 1 à 2 % de la population occidentale, ce qui représente près d’un million de personnes en France. Près de 30 % des personnes atteintes d’EM-SFC consultant à l’hôpital H. Mondor, lorsqu’elles sont à jour de leur vaccination, seraient atteintes de MFM. Ce chiffre très important ne peut bien sûr être utilisé tel quel pour une projection sur l’ensemble du territoire, dans la mesure où il émane d’un centre spécialisé dans la MFM (biais de renommée). Mais cela donne un ordre de grandeur : entre 100 000 et 600 000 personnes souffrant d’épuisement chronique et de douleurs arthro-musculaires pourraient être atteintes, en France, de myofasciite à macrophages.
Lorsque l’on connaît l’impact de cette maladie dans la vie quotidienne, il est aisé de comprendre que nous sommes devant un problème de santé publique majeur.
La question spécifique du lien possible entre aluminium vaccinal et autisme
Nous l’avons mentionné précédemment, les recherches menées par le Pr Shaw (Canada) l’ont amené à s’interroger sur le lien aluminium vaccinal – troubles du spectre autistique. Pour lui, « l’adjuvant aluminium a le potentiel de provoquer des troubles neuro-immuns. L’application des critères de Hill à ces données indique que la corrélation entre aluminium dans les vaccins et les Troubles du Spectre Autistique pourrait être causale. » (2011)
Pour Stéphanie Seneff, chercheure au MIT (USA) (77), il existe une forte probabilité de lien entre l’aluminium vaccinal et les troubles du spectre autistique (2012) (78) : «Nos résultats montrent une forte probabilité de lien entre l’autisme et l’aluminium utilisé dans les vaccins. (…) la fatigue, la douleur et la mort, sont associés de façon significative aux vaccins contenant de l’aluminium. »
Enfin, les derniers travaux du Pr Exley (Grande Bretagne) sont particulièrement alarmants à ce propos (2017) (79) (80)  : « Dans notre étude, nous avons utilisé la spectrométrie d’absorption atomique par four graphite chauffé transversalement pour mesurer, pour la première fois, la quantité d’aluminium présente dans le tissu cérébral de donneurs présentant un diagnostic d’autisme. Nous avons également utilisé du fluor réagissant de façon sélective avec l’aluminium afin de détecter la présence d’aluminium dans le tissu cérébral par microscopie à fluorescence. La quantité d’aluminium présente dans le tissu cérébral des patients autistes était systématiquement élevée. [L’aluminium] a été observé de manière intracellulaire dans les cellules de type microglies ainsi que dans d’autres cellules inflammatoires non neuronales des méninges, du système vasculaire, et de la substance blanche et grise. La prédominance d’aluminium intracellulaire associé à des cellules non neuronales est une observation exceptionnelle au sujet du tissu cérébral d’individus atteints d’autisme, et peut apporter des indices concernant l’origine de l’aluminium présent dans le cerveau ainsi que sur son rôle possible dans les troubles du spectre autistique. »
Stéphane Foucart, dans un article du Monde du 10 décembre 2014, avait présenté cette courbe sur l’explosion des Troubles du Spectre Autistiques (TSA) qui ne peut laisser personne indifférent :

L’hyperactivité et les troubles de l’attention (TDAH) touchaient 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à
9,5 % en 2007, puis à 11 % en 2011.
Source : CDC
Article de S. Foucart – Le Monde 10.12.2014

Le taux de TSA chez les enfants américains est en augmentation de 150% depuis 2000. Même si les améliorations des approches diagnostiques peuvent représenter une petite partie de cette augmentation, une telle augmentation suggère l’implication probable de facteurs environnementaux agissant dans des interactions complexes entre le patrimoine génétique et l’environnement au cours du développement périnatal.
Pour la Fédération Québécoise de l’autisme, le fait que l’autisme découle d’une agression précoce provenant de facteurs environnementaux (pollution, agents infectieux, métaux lourds, etc.) fait partie des hypothèses sérieuses de travail.
L’origine des TSA, comme celle des Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est probablement plurifactorielle. De nombreuses études indiquent actuellement que le système immunitaire constitue un point de convergence pour de multiples facteurs de risque génétiques et environnementaux liés aux TSA. En effet, des modifications globales du fonctionnement du système immunitaire dans les TSA ont été maintes fois démontrées chez l’homme et l’animal. Parmi les divers types de perturbations immunitaires précoces et persistantes considérées comme des facteurs de risque potentiels de TSA figurent les vaccins contenant un adjuvant à base d’aluminium, car ces composés sont des activateurs puissants et persistants du système immunitaire. Ils conduisent potentiellement à une suractivation immunitaire et à des troubles neuro-comportementaux, en particulier lorsque l’exposition se produit à un stade précoce du développement immunitaire et cérébral.
Face à de telles questions, comment expliquer là aussi qu’un financement public massif n’ait pas été mis en œuvre pour confirmer ou infirmer cette piste très inquiétante ?

Conclusion : de la cogestion à la collusion
Ce combat pour faire reconnaître la toxicité de l’aluminium vaccinal repose d’abord et avant tout sur le travail inlassable de chercheurs du monde entier, et en tout premier lieu des scientifiques français à la pointe des connaissances internationales, le Pr Romain Gherardi, le Pr Jérôme Authier, la Dr Guillemette Crépeaux (81) et leur équipe. Certains parmi eux sont investis depuis plus de 20 ans sur le sujet, dans des conditions très difficiles du fait de l’ostracisme dont ils sont l‘objet.
Depuis près de 20 ans, l’association E3M (créée en 2001) est à leurs côtés, regroupant des femmes et des hommes qui se relaient pour lutter contre l’omerta entourant ce problème crucial de santé publique. Des malades, des membres de leur famille, des citoyens éclairés, tous décidés à agir pour le Bien Commun. Prêts à passer des années pour alerter médias et politiques sur le drame que vivent, en France, des dizaines de milliers de personnes dont le handicap est ignoré, car la douleur et l’épuisement ne se voient pas toujours… Prêts à rester des jours et des nuits devant le ministère de la Santé, sans manger, bravant la morsure du vent froid de l’hiver et l’indifférence méprisante d’une ministre qui passe quotidiennement devant eux sans un mot, sans un regard… Prêts à financer un documentaire professionnel (82) car aucune chaîne commerciale ne veut s’aventurer sur un tel sujet… Ces malades qui, pour la plupart, ont dû cesser leur activité professionnelle, vivent avec des revenus souvent divisés par deux, entraînant des situations financières dramatiques. Qui, épuisés, ne peuvent plus sortir ou recevoir des amis, lire, marcher… Ces malades, rejetés par la société car atteints d’une pathologie « honteuse », dont on ne doit pas parler, car « le vaccin est sûr ». Obligatoirement sûr. Ces familles profondément perturbées, voire cassées, contraintes de réinventer leur projet de vie individuel et familial (83)…
Et si nous sommes tous dans l’action, c’est pour que ces drames « n’arrivent pas aux autres ». Nous savons que des millions de personnes à travers le monde sont handicapées, voire, pour certaines, décédées, parce qu’un produit neurotoxique, l’aluminium, a été incorporé dans un vaccin censé les protéger.
Il faut que cela cesse, d’autant qu’il existe des alternatives.
Comme le remarque la Miviludes (84) , « les responsables de l’association Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E3M), qui militent pour le retrait de l’aluminium contenu dans les vaccins (…), donnent l’image d’une association plus ouverte à la discussion avec les autorités politiques. Cette posture a porté ses fruits car l’association a pu influencer l’opinion publique. C’est sous l’action de cette association qu’a émergé un véritable dossier politico-médiatique sur les adjuvants à base d’aluminium dans les vaccins. » (85)
Certains accusent E3M d’alimenter ainsi la méfiance des Français vis-à-vis de la vaccination. Mais, pour nous, c’est l’inertie des pouvoirs publics qui est responsable de cette méfiance grandissante. Cette inertie a comme origine, et nous pensons l’avoir démontré dans cet article, le rôle grandissant des « leaders d’opinion » sous influence de l’industrie pharmaceutique.
Face à cette question majeure de santé publique (la population mondiale est concernée par la vaccination), les responsables sanitaires (Ministre, Direction Générale de la Santé, Agences) se tournent vers les experts. Ceux-ci sont pratiquement tous sous influence de l’industrie pharmaceutique. Cela ne signifie pas qu’ils sont « tous pourris ». Mais les liens entretenus par tout leader d’opinion avec l’industrie pharmaceutique sont de nature à altérer son indépendance et à influer même inconsciemment sur son jugement. Ceci inquiète d’ailleurs de nombreuses personnes ou organismes :
« Les études montrent que les leaders d’opinion jouent un rôle majeur en crédibilisant les messages des laboratoires et par un effet d’entraînement/imitation sur la prescription des médecins de base. Cela s’inscrit dans une  » stratégie globale d’influence » de la part de l’industrie pharmaceutique, comme l’indique l’IGAS dans un rapport de 2007. » (Prescrire – 2008) (86)
« Savoir qui parle pour permettre de distinguer les vessies de la communication des lanternes de l’information n’est pas un point de détail en matière d’information et particulièrement d’information de santé. » (Formindep – 2009) (87)
« Les leaders d’opinion des firmes pharmaceutiques irriguent et contrôlent, sous la dénomination d’experts, l’ensemble du milieu sanitaire, la formation des étudiants, la formation continue des professionnels, l’expression médiatique vers le public et les usagers de soins, les décisions et la direction des agences sanitaires, les cabinets ministériels, etc. » (Formindep – 2011) (88)
« Plus le nombre de liens spécifiques établis avec un industriel dans le cadre d’actions concordantes sera important, plus la question de l’indépendance du praticien se posera avec acuité. » (Patrick Bouet, Président de l’Ordre des médecins – 2016) (89)
Ces leaders d’opinion sous influence de l’industrie non seulement récusent des données scientifiques solides en fournissant des arguments ayant souvent peu de valeur scientifique, mais ils refusent d’en débattre publiquement, et cherchent à humilier et rabaisser des chercheurs honnêtes et indépendants. En outre, ils n’hésitent pas à violer la loi lorsque cela sert leur positionnement. Ainsi, ils ne respectent pas la loi sur la déclaration des liens d’intérêts lors de leurs passages dans les médias. Ainsi, ils refusent d’appliquer la Charte de l’expertise votée par le Parlement, c’est le cas du HCSP pour la version 2013 de son rapport, ou du Comité Fischer lors de la concertation  » citoyenne  » sur la vaccination de 2016. Et, fait aggravant, ils assument ce viol de la loi (le Dr Cohen, sanctionné d’un avertissement par le Conseil de l’Ordre pour avoir omis de déclarer dans les médias ses liens d’intérêts avec Pfizer, GSK, Sanofi Pasteur MSD et Novartis fait appel de sa condamnation, le Comité Fischer ment sur son rôle dans la concertation et cherche à en faire disparaître les preuves).
Comme l’indique la Cour des Comptes (2013) : « L’importance des intérêts en jeu en matière de vaccin exige qu’une vigilance toute particulière soit accordée à cette question. » (90)
Les vaccins sont maintenant vendus comme des produits de consommation courante, et non plus comme des produits de santé engageant la responsabilité de l’État. Il n’y a plus le recul scientifique nécessaire, il n’y a pas de véritable réflexion sur les incidences de la vaccination sur le système immunitaire, il n’y a pas d’analyse sur les pathologies de plus en plus nombreuses qui pourraient lui être imputées, telles que le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie, les troubles du spectre autistique, les trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et autres maladies chroniques ou auto-immunes, qui concernent des centaines de milliers de personnes. Les avocats de la totale innocuité de l’aluminium vaccinal mettent en avant le recul d’utilisation (presque un siècle) de ce produit. Ils font l’impasse en cela sur des affections qui n’ont pas vraiment reçu d’explications et qui ont été considérées de longue date comme des maladies psychiatriques ou psycho-somatiques (psychasthénie, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, etc.).
Toute alerte, émanant de qui que ce soit, est maintenant rejetée comme une réaction d’anti-vaccinalistes, voire de sectaires dangereux auteurs de fake news. C’est ce que l’on entend dans la bouche des leaders d’opinion mentionnés dans le présent document, mais aussi dans celle de l’actuelle ministre de la Santé. La démarche scientifique est abandonnée au profit de la pensée unique et de l’invective. Et cette manière de penser est de plus en plus intériorisée par de nombreux responsables politiques mais aussi par des journalistes qui s’auto-censurent, voire par des rédacteurs en chef qui demandent à leurs équipes de ne plus traiter le sujet de la vaccination, par peur d’être accusés de relayer des fake news. Cela s’appelle une censure d’État…
Peut-on encore parler de cogestion du système de santé entre « autorités sanitaires, experts et industrie pharmaceutique » ? Ou serait-ce plutôt une réelle collusion, l’industrie pharmaceutique dirigeant maintenant la politique vaccinale française ?
Tout le laisse à penser :
– L’aluminium est innocenté de tout effet indésirable grave, alors que tout débat avec les lanceurs d’alerte a été soigneusement évité ;
– Le DTPolio sans adjuvant n’est plus disponible depuis 2008, bien que sa disparition soit le fruit d’une malversation et que les preuves aient été apportées aux autorités sanitaires (voir plus loin). Il est remplacé par le vaccin Revaxis – plus onéreux pour la Sécurité sociale et le contribuable, mais beaucoup plus rentable pour Sanofi – qui assure une protection illusoire, et les Français n’en sont pas informés ;
– L’alternative représentée par le phosphate de calcium existe mais est rejetée par les autorités. Elle a été validée par une analyse de la littérature effectuée grâce à un cofinancement E3M – Mutuelle Familiale (91) et officiellement reconnue par le Pr Floret, alors Président du Comité technique des vaccinations (« le phosphate de calcium n’est pas moins efficace que les sels d’aluminium » (92)). Mais elle est rejetée par l’Académie de médecine qui ne fait que relayer la voix de Sanofi.
Conséquences :
 Aucune décision n’est prise pour protéger la population, alors que les alertes s’accumulent sur l’aluminium vaccinal ;
 L’impact sur les budgets sociaux est considérable (exemple de l’écart de prix entre DTPolio sans adjuvant et Revaxis – la généralisation de la vaccination contre le papillomavirus que rien ne justifie – Coût aussi de la prise en charge de toutes les pathologies résultant des effets indésirables de l’adjuvant aluminique), ruinant un peu plus les fondements de la solidarité nationale ;
 La notion même de démocratie disparaît, l’industrie restant seule maître à bord…
Fait aggravant : les principaux chercheurs sur l’aluminium vaccinal, à travers le monde, ont des difficultés à obtenir des financements publics pour leurs études. Certains éditeurs de revues internationales en arrivent maintenant à bloquer la publication de leurs travaux (93).
Alors, n’est-il pas temps de faire face, n’est-il pas temps de réagir, et de rompre avec la logique de la rentabilité financière pour donner la priorité à une vraie politique de santé publique solidaire et indépendante ?
« L’industrie pharmaceutique s’est infiltrée partout, elle est maintenant hors de tout contrôle », stipule un rapport de la Chambre des Communes (Grande-Bretagne, 2005) repris ensuite par l’ONU (94) , comme le rappelle régulièrement le Pr Philippe Even.
Il nous revient collectivement de changer la donne, par exemple en mettant en place un pôle public du médicament qui vienne faire le contrepoids de l’industrie pharmaceutique. Un pôle public qui pourrait voir son fonctionnement modernisé, avec une gouvernance associant notamment, au côté de l’État, salariés et usagers.
Il y a urgence pour les finances publiques,
Il y a urgence pour notre démocratie,
Il y a urgence pour la santé de nos concitoyens et de millions d’hommes et femmes dans le monde.

Les prochains épisodes
Procédure pénale DTPolio – L’instruction devrait être close avant la fin de l’année
Le texte ci-dessous n’intègre pas de nombreux éléments couverts par le secret de l’instruction. Il reprend des écrits déjà publiés.
En 2008 (et jusqu’au 31 décembre 2017), l’obligation vaccinale pour les enfants concernait la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos. Il existait deux vaccins pour mettre en œuvre cette obligation vaccinale : le DTPolio® et le Revaxis®. Le DTPolio® était sans adjuvant, le Revaxis® contenait un adjuvant aluminique.
Le DTPolio® (mis sur le marché en 1966) était utilisé pour vacciner tout public (enfants et adultes). Les personnes soucieuses d’éviter l’adjuvant aluminium y avaient recours.
Le Revaxis® (Autorisation de Mise sur le Marché en janvier 2000) était réservé au public adulte, du fait de son faible dosage en anatoxine diphtérique. Son utilisation a été étendue à partir de 2004 aux enfants de 6 ans et plus en cas d’absence du DTPolio®, à titre exceptionnel.
Le 12 juin 2008, la commercialisation du DTPolio® a été suspendue pour «hausse importante d’effets indésirables » de type allergique, le ratio d’effets indésirables ayant été multiplié par trois dans les premiers mois de 2008 pour atteindre 10,7 effets indésirables pour 100 000 doses.
La décision de suspendre la fabrication du DTPolio® a été prise par Sanofi Pasteur « en accord avec l’Afssaps ».
Le rapport d’E3M démontre que cette hausse d’effets indésirables n’existe pas, elle a été  » fabriquée » par l’industriel (95) .
E3M a donc déposé plainte contre X le 16 janvier 2014, pour faux, usage de faux, escroquerie, atteinte à l’intégrité de la personne, mise en danger de la personne / risques causés à autrui.
Les éléments principaux :
– Un ratio d’effets indésirables, pour un vaccin, est le résultat d’un rapport entre le nombre d’effets indésirables et le nombre de doses de vaccins concernées, toute action sur l’un de ces paramètres modifie le ratio.
– Le ratio habituel du DTPolio® varie habituellement entre 2,5 et 3,7 pour 100 000 doses (données Sanofi).
– Six lots de vaccins étaient concernés par les effets indésirables. Si l’on ne se focalise pas sur le début d’année 2008 (période soi-disant de hausse d’effets indésirables), nous constatons que le ratio d’effets indésirables, pour ces 6 lots de vaccins, est de 3,78, conforme donc au ratio habituel.
– L’efficacité du DTPolio® est supérieure à celle du Revaxis®, pour la valence diphtérie mais aussi tétanos, y compris pour les rappels de vaccination.
Sanofi Pasteur voulait arrêter la fabrication du DTPolio®, un vaccin vendu uniquement sur le territoire national et au prix de 6,70€, pour « switcher » vers le Revaxis®, distribué au niveau international, et dont le prix s’élève à 10,23€.
La volonté des pouvoirs publics était de vacciner les nourrissons et enfants de moins de 2 ans contre d’autres maladies que diphtérie + tétanos + poliomyélite, notamment l’hépatite B. C’est pour cette raison que le vaccin hexavalent Infanrix Hexa, recommandé pour les nourrissons dans le calendrier vaccinal, a été pris en charge par la sécurité sociale en mars 2008.
Pour ces raisons, le « passage en force » de Sanofi pour interrompre volontairement la commercialisation du DTPolio sous le prétexte d’une brusque augmentation de ses effets indésirables a finalement été accepté par les autorités sanitaires.
La disparition du DTPolio® a eu des conséquences extrêmement graves :
🖙 Des personnes sont devenues malades suite à l’injection du Revaxis, alors qu’elles seraient très probablement en bonne santé si elles avaient pu continuer à recevoir le DTPolio. C’est le cas notamment de Karen Bouillot et Stanley Annan, parties civiles dans cette plainte, qui ont vu leur vie détruite, à l’instar de milliers d’autres victimes. Le coût humain et sociétal est considérable.
🖙 De nombreuses personnes voulaient continuer à se faire vacciner avec un vaccin sans aluminium, notamment les personnes atteintes de MFM et leur famille, une prédisposition génétique étant identifiée. Elles ne peuvent plus être vaccinées en sécurité. Nombre d’entre elles ne sont actuellement plus protégées. Aucune voie alternative n’a été proposée à ces familles, notamment après le passage a 11 vaccinations obligatoires pour les enfants nés après le 1er janvier 2018, alors que leur descendance pourrait déclencher une pathologie liée aux adjuvants aluminiques.
🖙 De nombreuses autres pathologies sont susceptibles d’être induites, pour partie, par l’aluminium vaccinal (Troubles du Spectre Autistique, troubles du neurodéveloppement, etc.). Le nombre de victimes est probablement considérable. Le principe de précaution (se vacciner sans aluminium) ne peut plus être appliqué ;
🖙 Le surcoût pour la sécurité sociale est significatif : le coût du vaccin DTP est en hausse de 53 %. La prise en charge sanitaire et sociale des malades n’est jamais évaluée, donc prise en compte ;
🖙 L’obligation vaccinale, jusqu’en janvier 2018, ne concernait que diphtérie + tétanos + poliomyélite. Avec la disparition du DTPolio®, il n’y avait plus de vaccin permettant de respecter la loi chez les enfants de moins de 6 ans. Cette distorsion entre la loi et l’absence de vaccin correspondant à la loi, ainsi que l’attitude complice des autorités de santé, ont joué un rôle important dans la montée de la méfiance en France vis-à-vis de la politique vaccinale dans sa globalité.
Vaccination contre le papillomavirus, et notamment par le Gardasil
Les campagnes de vaccination contre l’hépatite B puis contre la grippe H1N1 et l’absence de prise en compte des découvertes sur la toxicité de l’aluminium vaccinal ont suscité et entretenu la méfiance des Français vis-à-vis des vaccinations. Et comme l’histoire est malheureusement souvent un perpétuel recommencement, nous retrouvons les mêmes ingrédients dans la polémique actuelle sur la vaccination contre le papillomavirus (HPV) : les alertes sanitaires sont systématiquement ignorées ; les effets indésirables sont systématiquement et institutionnellement sous-évalués et non-reconnus, tout est fait pour qu’ils restent ignorés et cachés ; les conflits d’intérêts sont majeurs et permanents.
Nous l’avons mentionné précédemment, les jurys de la concertation 2016 sur la vaccination n’ont pas souhaité que la vaccination HPV soit promue (pour mémoire, le frottis cervico-utérin est la seule méthode efficace pour lutter contre tous les cancers du col de l’utérus). Par contre, comme le notait le Formindep, « on voit ainsi le président Alain Fischer prôner la vaccination des garçons contre le HPV, détrompé par Daniel Floret [Président du Comité Technique des Vaccinations) qui expose que cela n’aurait pas grand intérêt ni pour la protection collective, ni pour l’intérêt individuel. Le président imposera cette idée personnelle dans le rapport final, bien qu’elle n’ait pourtant été évoquée ni par les contributions citoyennes ni par aucun des deux jurys. »
Une attitude qui répond à la volonté du Président de la République François Hollande exprimée le 4 février 2014 (96) , comme le rapporte Sophie Des Deserts, journaliste au Nouvel Obs, dont l’article évoque le décès d’Adriana Kolbecher après une vaccination par Gardasil le 20 octobre 2010 (97) :
« [Sanofi Pasteur] peut aujourd’hui se prévaloir de soutiens de taille, ceux de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et de François Hollande en personne qui, à la surprise générale, a annoncé, dans le cadre du plan cancer, une relance du Gardasil, avec un doublement de la couverture vaccinale d’ici à cinq ans. Il envisage même, sur les conseils de la Direction générale de la Santé (DGS), de porter à 100% le remboursement de ce vaccin aujourd’hui vendu plus de 350 euros (les trois injections) et de l’inoculer dans les collèges, dès l’âge de 11 ans. Le Canard enchaîné  suspecte même la numéro deux de la Direction Générale de la Santé, Marie-Christine Favrot, d’avoir été influencée par son beau-fils, directeur de la stratégie de Sanofi. Mais, selon nos informations, le Gardasil a aussi été discuté en plus haut lieu. Christian Lajoux, le PDG France de Sanofi (98), est allé plaider sa cause à l’Elysée, dans le bureau d’Emmanuel Macron. Depuis, le président de la République s’est inquiété que le vaccin ne soit « administré qu’à 30% des jeunes filles… « , sans s’interroger sur les raisons de ce désaveu. »
Le 20 mars 2019, un « Appel des 50 » (Académies, sociétés savantes, syndicats médicaux, personnalités médicales) a été publié dans toute la presse par le biais de la société « Lj Communication » (99) . Cette déclaration alarmiste demande de façon urgente la généralisation universelle (filles et garçons) de la vaccination contre le papillomavirus.
Le 30 avril, un droit de réponse très argumenté était publié par un collectif de 14 médecins généralistes et un pharmacien (100) (101), dénonçant les incertitudes patentes de ce projet de vaccination universelle ainsi que les liens d’intérêts des signataires de l’appel des 50 avec l’industrie pharmaceutique. L’enquête menée par les auteurs de ce droit de réponse a permis de chiffrer à un peu plus de 1,6 million d’euros la somme des avantages et rémunérations distribuées par l’industrie des vaccins anti-HPV à l’ensemble des 50 signataires.
Le 16 mai, E3M et le Réseau des victimes d’accidents vaccinaux, le REVAV, diffusaient un communiqué de presse intitulé « HPV – Gardasil : une vaccination à questionner » (102). Nos deux associations de victimes de vaccination apportaient leur soutien au collectif des 15 professionnels de santé, tous indépendants de l’industrie pharmaceutique. Nous nous étonnions aussi que la diffusion du communiqué de presse de l’appel des 50 ait été confiée à une société de lobbying « Lj Communication » spécialisée dans la gestion de crise des entreprises (103) ayant pour clients les industriels des vaccins anti-HPV (104). Nous diffusions aussi une synthèse des connaissances sur la vaccination HPV, très complète et très critique tant sur le plan de l’efficacité (douteuse) que des effets indésirables (graves et nombreux) (105) de la vaccination HPV, réalisée par le Dr Dominique Le Houezec, pédiatre et conseiller médical de l’association REVAHB-REVAV, « sans conflits d’intérêts autre que celui de l’enfant».
Un bref aperçu des enjeux financiers

CA = Chiffre d’affaire Md€ = Milliard d’Euros

CA = Chiffre d’affaire R&D = Recherche et développement

Nous voyons dans cette diapositive les liens étroits existant entre industriels utilisant l’aluminium dans la fabrication de leurs produits. Ils connaissent les effets délétères de l’aluminium dans les vaccins, les cosmétiques (cancer du sein), (106) (107) l’alimentation et le traitement de l’eau (maladies inflammatoires de l’intestin, maladie d’Alzheimer (1079 ). Les études scientifiques sont suffisamment probantes pour les inciter à retirer l’aluminium de leurs produits, comme nous l’avons montré lors d’un colloque organisé au Palais du Luxembourg (110). Cela s’appelle le principe de précaution. Un principe qu’ils n’appliquent pas. Combien de malades et de morts faudra-t-il encore avant que la puissance publique ne réagisse ?

Notes :
1) Enquête sur le Médiator® http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/114000028.pdf
2) Vassilev 1978 – Aluminium phosphate but not calcium phosphate stimulates the specific IgE response in guinea pigs to tetanus toxoid – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/707792
3) Virginie Belle est l’une des premières journalistes à faire connaître au grand public les effets délétères de l’aluminium. Elle révèlera au grand public les travaux du Pr Relyveld, de l’Institut Pasteur, sur le phosphate de calcium. Elle est l’auteure de Quand l’aluminium nous empoisonne (ed. Max Milo, 2010). Régis Pluchet est aussi une grande figure de proue du journalisme, publiant de nombreux articles dans L’Impatient – Alternative Santé, dès les premières alertes émanant des Pr Gherardi et Authier.
4) Propos de Marc Girard, directeur scientifique de Pasteur Vaccins (fruit de la fusion Pasteur/Mérieux), dans le documentaire de France 5 « Aluminium, notre poison quotidien » (France 5 – 24/01/2012)
5) Lettre du Dr Léry à la Ministre de la santé (voir page 49) : https://preview.tinyurl.com/y4jbb2xq
6) Documentaire de Marie-Ange Poyet (2014) – L’Institut Mérieux fabriquait et vendait des vaccins, mais aussi d’autres produits de santé dont des poches de sang, destinées notamment aux personnes hémophiles. « Tandis qu’en novembre 1985 le ministère de la Santé interdit la commercialisation des poches de sang non chauffées — qui a causé la contamination de milliers de personnes par le sida —, son exportation continue jusqu’en février 1986. Aux manettes de ce lucratif commerce, un laboratoire privé, l’Institut Mérieux » (Télérama). Le journal La Croix renchérit : « La Cour d’appel de Lyon (le 17 juillet 2002) a jugé que l’entreprise était consciente des risques qu’elle faisait courir. Le jugement parle même d’un « acte volontaire, motivé par un souci mercantile d’écouler le stock de produits non chauffés ». Bilan : des milliers de personnes, contaminées, décèdent. Alain Mérieux a reçu début 2015 les insignes de grand officier de la légion d’honneur. Pour service rendu à l’humanité ?
7) Chef du laboratoire des produits allergènes de la FDA
8) Report on safety considerations for the aluminum component of Alum-precipitated Allergenic Extracts – FDA – Committee Meeting – June 25-26, 1987. Document à disposition.
9) https://www.who.int/vaccine_safety/committee/reports/october_1999/en/
10) https://preview.tinyurl.com/y2urmbwd
11) L’épouse d’un rapporteur était salariée à temps plein comme directrice médicale du LEEM (syndicat français de l’industrie pharmaceutique, dont Sanofi Pasteur, GSK…) ; une rapporteuse, déclarée par le Directeur de l’Afssaps comme ne détenant « aucun intérêt de quelque nature que ce soit avec les fabricants de vaccins », bénéficiait en fait de « versements substantiels au budget d’une institution dont elle était responsable » de la part de Sanofi ; le dernier rapporteur, lui, n’avait fait aucune déclaration d’intérêt en 2004, il était déclaré par le Directeur de l’Afssaps comme ne détenant « aucun intérêt de quelque nature que ce soit avec les fabricants de vaccins », alors qu’il avait en fait de nombreux liens avec Merck et Aventis (essais cliniques, rapports d’expertise, activités de conseil). Treize participants à la réunion du Conseil scientifique sont en situation de conflits d’intérêts, dont le Président du Conseil d’administration de l’Afssaps, détenteur de participations financières dans une filiale de l’Institut Pasteur et d’un portefeuille d’actions Sanofi, Novartis, etc
12) https://preview.tinyurl.com/y2x7ynfp (voir p.22)
13) Long-term persistence of vaccine-derived aluminum hydroxide is associated with chronic cognitive dysfunction – M. Couette et al., J. Inorg. Biochem. (2009), doi:10.1016/j.jinorgbio.2009.08.005
14) Long-term follow-up of cognitive dysfunction in patients with aluminum hydroxide-induced macrophagic myofasciitis (MMF) – doi:10.1016/j.jinorgbio.2011.08.006
15) Myofasciite à Macrophages : caractérisation et physiopathologie – RK Gherardi et FJ Authier – Lupus (2012) 21, 184–189
16) Aluminum hydroxide injections lead to motor deficits and motor neuron degeneration – doi:10.1016/j.jinorgbio.2009.05.019
17) Aluminum Vaccine Adjuvants: Are they Safe? – L. Tomljenovic*, and C.A. Shaw – Current Medicinal Chemistry, 2011, 18, 2630-2637
18) Do aluminum vaccine adjuvants contribute to the rising prevalence of autism? – Tomljenovic L1, Shaw CA – PMID: 22099159 DOI: 10.1016/j.jinorgbio.2011.08.008
19) https://www.shebaonline.org/doctor/yehuda-shoenfeld/
20) Shoenfeld Y, Agmon-Levin N, ’ASIA’ – Autoimmune/inflammatory syndrome induced by adjuvants, Journal of Autoimmunity (2010), doi:10.1016/j.jaut.2010.07.003
21) Mme Bachelot, au sujet de cas de sclérose en plaques (Assemblée Nationale, séance du 2 novembre 2010).
22) https://preview.tinyurl.com/y348ehm5
23) Source : La santé publique en otage, d’Eric Giacometti, Ed. Albin Michel, 2001
24) Courrier de François Hollande à Rébecca Madonna, Présidente de l’association AMAM (document à disposition)
25) Courrier de Marisol Touraine à E3M du 20 avril 2012
26) Bull. Acad. Natle Méd., 2012, 196, no 6, 1177-1181, séance du 26 juin 2012 – www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2013/07/tap-1177-1181.pdf
(27) https://preview.tinyurl.com/y5vq62pa
(28) « L’aluminium, notre poison quotidien » – Documentaire de Valérie Rouvière – France 5 – 22.01.2012
(29) Le Dr Garçon est vice-présidente de GSK ; le Dr Haensler et le Dr Seauzat travaillent chez Sanofi ; le Dr Rimaniol travaille régulièrement avec Sanofi (client de Bertin Pharma).
(30) Cette procédure sera finalement gagnée en Conseil d’Etat par l’adhérent d’E3M
(31) https://preview.tinyurl.com/y4rwjm2v
(32) https://preview.tinyurl.com/yywtyhh8
(33) Sources : DPI CTV 2011 et 2016
(34) Sources : http://corevac.org/who-we-are/steering-committee – https://www.fondationbs.org/fr/sciences-de-la-vie/soutiens-thematiques/vih/orvacs – DPI CTV 2009
(35) DPI CTV 2015 – http://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/JNI/JNI12/2012-JNI-Vaccin-femme-projet-enfant-beytout.pdf
(36) Sources : DPI CTV 2009 et 2015 – DPI Infovac 2017 – http://concertation-vaccination.fr/wp-content/uploads/2016/04/Annexes-rapport-CCV.pdf
(37) Document à disposition
(38) Document à disposition
(39) Ce qui inspirera l’IPSN et le Pr Joyeux, qui s’empareront ensuite de cette thématique porteuse (sans contacter E3M auparavant d’ailleurs). Leur pétition atteindra le million de signatures.
(40) Audition de Marisol Touraine par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale: http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-soc/12-13/c1213077.asp
(41) http://controverses.sciences-po.fr/archive/hepatiteb/wordpress/index-3179.html
(42) Le Pr Roger Salamon, président du Haut Conseil de Santé Publique) de 2007 à 2017, déclarera lors d’un débat radiophonique : « Mais vous avez raison de soulever la question de la sclérose en plaques et du vaccin hépatite B. Pourquoi ? Parce que ça été l’un des plus gros scandales qui s’est passé au niveau de la communication, en particulier pour l’adulte. Il faut savoir qu’il y a eu, pour des raisons que je ne trouve pas normales, un excès de vaccinations, avec un certain ministre qui a lancé ça, larga manu chez tout le monde. Sur le plan de la population il n’y a pas un excès de scléroses en plaques. Mais je suis sûr qu’il y a eu des cas. Voilà, il y a eu des cas. »
Source : https://www.youtube.com/watch?v=Ga_EPBp7ubk (de 41 mn 03s à 43mn51)
(43) Professeur émérite des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, président honoraire et membre de l’Académie de médecine et membre du Conseil économique, social et environnemental.
(44) http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cegrippea/09-10/c0910028.asp#P6_416
(45) https://www.ebiomedicine.com/article/S2352-3964%2816%2930398-X/abstract
(46) http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er910.pdf
(47) http://concertation-vaccination.fr/wp-content/uploads/2016/04/Annexes-rapport-CCV.pdf (page 184)
(48) http://concertation-vaccination.fr/wp-content/uploads/2016/04/Annexes-rapport-CCV.pdf (page 123)
(49) http://concertation-vaccination.fr/
(50) https://www.vaccinssansaluminium.org/rapport-e3m-vaccination/
(51) Communiqué du 3 décembre 2016 – http://www.formindep.org/L-obligation-c-est-la-decision
(52) Article du JIM du 01.12.2016 – Commentaire du Dr Langinier du 04.12.2016 – Voir annexe 6 du rapport E3M sur la concertation vaccinale
(53) Association de professionnels de santé et citoyens, le Formindep s’engage pour une médecine fondée sur les meilleures preuves scientifiques et le seul intérêt du patient. http://formindep.fr/
(54) http://www.formindep.org/L-obligation-c-est-la-decision
(55) https://preview.tinyurl.com/yxpw3oh4
(56) https://www.fondationbs.org/fr/la-fondation/gouvernance
(57) http://www.institutimagine.org/fr/aider-imagine/ils-nous-aident/mecenat.html
(58) DPI : Déclaration Publique d’Intérêts
(59) https://preview.tinyurl.com/y25z5wbw
(60)https://www.who.int/immunization/sage/meetings/2012/february/declaration_interests_feb2012/en/
(61) https://www.viavac.ch/fr/entreprise/viavac-gmbh
(62) http://www.google.com/patents/US20060165717
(63) Eurosfordocs et DPI CTV 2015
(64) Annexes du rapport p.101
(65) https://www.vaccinssansaluminium.org/concertation-vaccination-deontologie-discutable/
(66) http://formindep.fr/lobligation-cest-la-decision-eclairee/
(67) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27690701
(68) Document à disposition
(69) Single-nucleotide polymorphism : polymorphisme du nucléotide simple
(70) http://www.leparisien.fr/societe/aluminium-dans-les-vaccins-le-rapport-qui-derange-21-09-2017-7277037.php
(71) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31059838 – Version originale
(72) https://preview.tinyurl.com/y5eat2tg – Version française, traduction E3M
(73) CE n°344561 du 21.12.2012; n°345411 du 22.03.2013; n°362488 du 30 .12.2013 ; n°347459 du 30.12.2013 ; n°368150 du 11.04.2014 ; n°366470 du 23.07.2014. n°369478 du 22.07.2015 ; n° 369479 du 22.07.2015.
(74) Lujan L, Perez M, Salazar E, Alvarez N, Gimeno M, Pinczowski P, et al. Autoimmune/autoinflammatory syndrome induced by adjuvants (ASIA syndrome) in commercial sheep. Immunol Res 2013;56(2-3):317-24.
(75) Asín J, Molín J, Pérez M, Pinczowski P, Gimeno M, Navascués N, Muniesa A, de Blas I, Lacasta D, Fernández A, de Pablo L, Mold M, Exley C, de Andrés D, Reina R, Luján L. Granulomas Following Subcutaneous Injection With Aluminum Adjuvant-Containing Products in Sheep. Vet Pathol. 2018a Oct 31:300985818809142. doi: 10.1177/0300985818809142.
(76) Pharmacovigilance of vaccines – Autret-Leca E, Bensouda-Grimaldi L, Jonville-Béra AP, Beau-Salinas F – Arch Pediatr. 2006 Feb;13(2):175-80. Epub 2005 Dec 15.
(77) Massachusetts Institute of Technology
(78) http://www.mdpi.com/1099-4300/14/11/2227
(79) Aluminium in brain tissue in autismhttps://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0946672X17308763
(80) https://www.youtube.com/watch?v=SmkVv8pcVhc&t=20s
(81) Enseignante chercheuse dans l’équipe Inserm des Pr Gherardi et Authier
(82) L’aluminium, les vaccins et les 2 lapins, de Marie-Ange Poyet (2016)
(83) https://www.youtube.com/user/associatione3m/playlists – Aluminium et vaccins : des malades témoignent
(84) Organisme sous l’autorité du Premier ministre, qui a pour mission d’observer et d’analyser le phénomène des dérives sectaires, d’informer le public sur les risques qu’elles représentent et de coordonner l’action préventive et répressive des pouvoirs publics
(85) http://www.derives-sectes.gouv.fr/sites/default/files/publications/francais/rapport_miviludes_2017_web_v2_0.pdf
(86) http://www.prescrire.org/fr/2/97/20018/0/PositionDetails.aspx
(87) http://formindep.fr/lenquete-du-formindep/
(88) http://social sante.gouv.fr/IMG/pdf/Contribution_du_FORMINDEP_du_15_mars_2011.pdf
(89) https://preview.tinyurl.com/y2hrhbhe
(90) Cour des Comptes – La politique vaccinale de la France :
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/20121016_Politique_vaccinale.pdf
(91) Calcium phosphate: a substitute for aluminum adjuvants? In Expert Rev Vaccines. 2017 Mar PMID: 27690701 DOI: 10.1080/14760584.2017.1244484
(92) Salon Pharmagora (avril 2016) – Débat entre le président du Comité technique des vaccinations et le président d’E3M – (93) http://www.pharmagoraplus.com/__media/Content/Debats/Table-ronde-vaccination—Moniteur.pdf
https://preview.tinyurl.com/yybcm4h6
(94) Document à disposition
(95) https://preview.tinyurl.com/yxsrkgzs
(96) http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2014-02-03_Plan_cancer.pdf
(97) https://www.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20140404.OBS2688/exclusif-cancer-du-col-de-l-uterus-pourquoi-le-vaccin-gardasil-fait-peur.html
(98) Christian Lajoux est à ce jour « ex-PDG » de Sanofi France. Il préside le pôle de compétitivité pour les industries de Santé d’Ile de France « MEDICEN »
(99) https://www.sfsp.fr/content-page/item/14734-papillomavirus-la-sfsp-est-signataire-de-l-appel-des-50
(100) http://hippocrate-et-pindare.fr/2019/04/29/15-medecins-et-pharmaciens-independants-de-lindustrie-pharmaceutique-denoncent-lappel-des-50-au-nom-de-lintegrite-et-de-la-raison/
(101) https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Vaccins-anti-HPV-15-medecins-denoncent-les-risques-des-conflits-d-interets-1621133
(102) https://www.vaccinssansaluminium.org/hpv-gardasil-vaccination-a-questionner/
(103) https://www.ljcom.net/agence-communication-de-crise
(104) https://www.ljcom.net/nos-clients/
(105) https://preview.tinyurl.com/y2bdlhfq
(106) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352396417302335
(107) https://www.researchgate.net/publication/317948068_A_Case-control_Study_Adds_a_New_Piece_to_the_AluminiumBreast_Cancer_Puzzle
(108) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352345X18301346
(109)https://www.keele.ac.uk/pressreleases/2014/aluminiumanditslikelycontributiontoalzheimersdisease.php
(110) https://preview.tinyurl.com/y56xzfo5

Previous post ContreTemps N°41 – Démocratie en crise
Next post Ruptures de médicaments et de vaccins