Les chèques postaux Paris en 1968

Les Chèques postaux ont longtemps représenté la plus forte concentration de personnel féminin en France, en 1968 13.000 femmes réparties sur 3 sites parisiens dont 2 des plus importants dans le 15ème arrondissement, et environ 500 salariés dans les services de nuit exclusivement masculins. Adhérente de base CFDT à l’époque, elle a participé à la grève de mai 68. Avec d’autres de ses camarades elle travaille à un livre restituant leur expérience militante, de syndicalistes et de féministes. Les articles qui suivent sont extraits de ce projet de livre. Elle participe en tant que retraitée à l’activité locale de Solidaires Montreuil.

Aujourd’hui, les Chèques postaux de Paris ne comptent plus que 1500 agents avec un niveau de mixité accru : 65% de femmes environ. La réforme Quilès, les délocalisations, les suppressions d’emplois sont passé par là…

Lexique du jargon chèques en matière de temps de travail :

Compensation ou repos compensateur : Avant 68, pour une nuit travaillée du samedi au dimanche, 2 nuits acquises en compensation dans la semaine et cumulables.

Brigade : système horaire où une moitié des agents travaille le matin de 7h30 à 12h et l’autre moitié de 12h à 19h30, même chose le lendemain où celles qui ont terminé à 19h30 commence le lendemain à 7h30 le matin.

Retour : Chaque semaine, par roulement, après la vacation du matin de 7h30 à 12h les agents reprennent le travail de 14h à 18h, ce qui fait une journée de 8h30, y compris le samedi.

Après la grève, un retour par mois est supprimé.

Samedi libre : Ce qui a été obtenu par la grève c’est que le centre ferme ses portes le samedi après-midi. Celles qui auraient dû travailler le samedi après-midi selon leur cycle de brigade seront libres le samedi. L’autre cycle de brigade sera libre le samedi suivant.

Previous post Mai 68 – Grèves ouvrières
Next post Syndicalisme au féminin. L’enjeu de la réduction du temps de travail